La commission consultative des réservistes opérationnels de l’armée de Terre (CCROAT) se déroule aujourd’hui à Paris (Ecole militaire). Près de 300 réservistes se verront présenter les enjeux actuels de la réserve opérationnelle, notamment face au défi de sa montée en puissance.
En septembre dernier, le ministre de la Défense déclarait : « Nos réserves doivent désormais constituer une véritable force militaire à temps partiel, indispensable à la réalisation des missions assignées à nos forces ». La CCROAT qui se déroule ce jour à Paris participe à cette impulsion ; elle vise à entretenir le dialogue avec les réservistes opérationnels de l’armée de Terre et informer sur les évolutions liées. Ainsi, le projet de « réserve rénovée » et les chantiers à l’étude seront exposés. Objectif : face au contexte de menace terroriste que connaît actuellement le pays, répondre aux objectifs assignés à la réserve opérationnelle ; en effet, dès janvier 2019, elle disposera de 16 000 réservistes en unités élémentaires de réserve (UER) et de 8 000 en compléments individuels, afin de pouvoir déployer 800 militaires par jour sur le territoire national (TN). Plusieurs questions seront également débattues lors de cette journée, notamment sur la montée en puissance de la Garde nationale, les mesures de simplification administratives, l’équipement, les paiements ainsi que les expérimentations en cours.
Ces études, doivent permettre à l’armée de Terre de fluidifier son fonctionnement et de renforcer sa capacité d’action afin de répondre aux nouveaux objectifs de recrutement. Six chantiers seront passés au crible afin de regagner une marge de manœuvre : l’organisation, la gouvernance, l’emploi, la catégorisation, la formation et le maillage. Tous ces aspects sont actuellement étudiés pour que le système soit plus performant et ainsi permettre, dans la durée, d’améliorer notamment la formation des réservistes qui repose aujourd’hui sur les régiments, très employés sur le territoire national et en opérations extérieures.
La transformation de la réserve passe à travers plusieurs domaines. La fidélisation, à 3,5 ans aujourd’hui, doit réussir à franchir les 5 ans rapidement. L’intégration des réservistes dans l’armée de Terre doit rester totale et ne pas se résumer aux UER en régiment. Pour y parvenir, il est nécessaire d’améliorer les processus de vie courante de la gestion RH et les plans d’équipement, ce à quoi l’armée de Terre s’attelle. Ainsi, malgré des difficultés conjoncturelles dues à la conjonction de la montée en puissance active et réserve, les objectifs de la réserve sont clairs et les moyens alloués sont en rapport avec les ambitions. L’armée de Terre est sur la trajectoire des objectifs fixés et la récente création de la Garde nationale, par l’élan en matière de communication et d’attractivité qu’elle donne, est de nature à favoriser cette impulsion.
Présidée par le CEMAT et le major général de l’armée de Terre, la commission est composée :
• du délégué aux réserves de l’armée de Terre (DRAT) ;
• des représentants des réservistes opérationnels ;
• des membres du groupe de pilotage des réserves ;
• des associations de réservistes ;
• de l’Ecole supérieure des officiers de réserve spécialistes d'état-major (ESORSEM) ;
• du secrétaire général de la garde nationale, chef du projet réserve (DIAR) ;
• sont également représentés l’état-major de l’armée de Terre, le commandement des forces terrestres, la direction des ressources humaines de l’armée de Terre et le Conseil supérieur de la réserve militaire.
Retrouvez également le reportage sur l’expérimentation de la formation initiale des réservistes
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