Prix Schoendoerffer : les lauréats 2017 dévoilés

Pour sa 5^e édition, le Prix Schoendoerffer a été décerné à deux œuvres audiovisuelles diffusées ces derniers mois à la télévision : l’une de format long (type documentaire), l’autre de format court (type reportage d’actualité). Pour élire les lauréats, le jury composé de 14 membres, dont des personnalités du monde des médias et du cinéma, a dû voter à deux reprises à bulletin secret. Thomas Goisque, photographe, fait partie du jury : « Les critères qui s’imposent et président nos choix sont aussi divers qu’exigeants : la technique - que Pierre Schoendoerffer maitrisait à merveille, mais aussi la narration et le montage, la lumière, la dramaturgie… Autant d’indispensables qui sont analysés avec soin. Mais c’est avant tout les qualités de cœur et l’engagement que nous recherchons pour ne pas trahir l’œuvre de Pierre. » Le journaliste Géraud Burin des Roziers ajoute « J’essaie de ressentir l’honnêteté de la démarche de l’auteur à travers sa manière de filmer et d’écrire son montage. D’une situation banale peut surgir une intensité très forte. C’est cette adrénaline et cet esthétisme que je recherche en tant que spectateur. Bien entendu l’information du sujet est au cœur du débat. Apprends-t-on de nouvelles choses ? Y-a-t-il un aspect critique, une liberté de regard, une réelle appréciation portée par l’auteur ? Le choix de l’angle est primordial. »

Les lauréats du prix 2017

Cette année, Charlotte Marie (réalisatrice) a reçu le prix Schoendoerffer pour son documentaire « Volontaires du nouveau service militaire : l’année qui va changer leur vie », diffusé le 5 février dans Zone Interdite sur M6. Son sujet a en effet recueilli les suffrages du jury car mettant en exergue l’expérience affirmée de l’armée dans son lien avec la jeunesse. Derrière cette nomination, c’est donc le rôle social de l’armée de Terre qui a été souligné. Lors de la remise de prix, la jeune journaliste a ainsi tenu a ajouté : « Toute l'équipe du film et la production sommes extrêmement fiers et honorés de recevoir ce très beau prix des mains de l’armée de Terre. Mais, surtout, nous sommes très admiratifs du travail accompli par ces jeunes, de l'incroyable accompagnement des militaires du SMV de Montigny-lès-Metz pour les aider à remettre le pied à l'étrier et à se construire un avenir.»

Charlotte Marie (réalisatrice) a reçu le prix Schoendoerffer pour son documentaire « Volontaires du nouveau service militaire : l’année qui va changer leur vie »

Pour le format court, c’est Olivier Santicchi qui a reçu le prix pour son reportage « Le poste avancé de Tessalit », diffusé en octobre 2016 sur dans le JT de TF1. Le journaliste étant actuellement en reportage à Barkhane, c’est son cameraman, Guillaume Aguerre, qui le représentait : « Recevoir le prix Schoendoerffer est un grand honneur et une grande joie. J'ai souvent couvert de nombreux conflits ; au cours de ces moments, les contacts avec les soldats français ont été nombreux et toujours - j'insiste sur ce point - chaleureux et fraternel. »

Guillaume Aguerre, cameraman d'Olivier Santicchi représenatit ce dernier au cours de cette remise de prix.

Cette année, le jury a également décerné à titre exceptionnel une Mention spéciale au film « Cessez-le-feu », actuellement à l’affiche au cinéma, avec Romain Duris et Céline Sallette. C’est la première fois qu’un film fait l’objet d’une mention, les membres du jury ayant été particulièrement touchés par l’originalité du long-métrage qui traite du syndrome post-traumatique des combattants de la Première guerre mondiale.

le jury a également décerné à titre exceptionnel une Mention spéciale au film « Cessez-le-feu » remis à Christophe Mazodier producteur.

Lors de la remise du prix, le général Bosser, chef d’état-major de l’armée de Terre, a tenu à remercier l’ensemble des personnalités présentes : « Nous avons été frappés, cette année, par la très grande variété des productions dont l’armée de Terre était le sujet. Ce foisonnement est pour moi un excellent signal : les enjeux de Défense sont désormais très présents dans le paysage audiovisuel et ils sont traités dans leur globalité. Je m’en réjouis. »