Après huit mois de déploiement, la mission Lynx a quitté l’Estonie pour être engagée en Lituanie. A la tête de la manœuvre logistique liée : l’Élément du soutien national (ESN) qui s’est occupé de la bascule durant tout le mois de décembre, permettant ainsi au 5e régiment de dragons (5e RD) de prendre ses fonctions début janvier.
Les militaires déployés en Estonie ont fait face en décembre à un challenge logistique inédit. En effet, ils ont dû se désengager eux-mêmes tout en conduisant simultanément une fermeture de théâtre et une bascule des matériels et des ressources vers la Lituanie, où la France poursuit sa participation à l’Enhanced Forward Presence (EFP) dans les Pays Baltes. Sans être extrêmes, les conditions climatiques (neige, pluies verglaçantes, vent quasi-permanent, effet ressenti avoisinant les - 10° C) ont été un facteur supplémentaire augmentant la difficulté du challenge relevé par les Français.
L’Élément de soutien national France a été déployé en Estonie le 27 juillet dernier dans le cadre de la mission Lynx. 32% de ses effectifs, soit près de 30 personnes, proviennent de huit unités du Commandement de la logistique des forces (COM LOG). Ces derniers ont ainsi assuré durant 4 mois le soutien général du contingent français engagé dans la mission EFP aux côtés de ses camarades britanniques.Pour effectuer cette manœuvre périlleuse, quatre trains militaires, dont les départs se sont échelonnés du 1 er au 19 décembre et les arrivées du 14 au 21, ont été nécessaires au transfert de plus de 100 containers ou équivalent 20 pieds. Au total, plus de 2300 tonnes de fret ainsi que 132 engins et véhicules à roues auront été transportés à 600 kilomètres de distance.
Le travail effectué en amont par l’ESN a permis de préparer l’arrivée du 5 e régiment de dragons (5 e RD) en Lituanie. Depuis janvier, le sous-groupement tactique interarmes assure le nouveau mandat (Lynx 3) de quatre mois au sein d’un bataillon franco-allemand.La dernière partie du contingent est ainsi partie hier de Mailly pour rejoindre ceux déjà engagés. Au total, 300 militaires de l’armée de Terre sont engagés dans la zone, aux côtés des partenaires de l’OTAN. Certes préparée largement en amont, cette relève, simultanément conduite avec une bascule et une fermeture de théâtre, n’aura duré que 3 semaines et s’est terminée le 22 décembre avec le retour en métropole des derniers postcurseurs du mandat Lynx 2.
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