Les sous-officiers semi-directs ont reçu leurs galons

Sous le fier regard du major général de l’armée de Terre, le général HOUITTE de la CHESNAIS, les élèves (301 hommes et 34 femmes) ont ainsi validé leur formation générale de premier niveau. Majoritairement anciens caporaux-chefs ou brigadiers-chefs (sans compter les 276 stagiaires des « rangs » dont le stage dure une semaine), ces élèves ont tous été incorporés en recrutement semi-direct pour une formation de quatre mois. Contrairement au recrutement direct composé de civils n’ayant aucune expérience militaire et dont la formation dure 8 mois, ces militaires bénéficient de quatre à six ans d’ancienneté et 75% d’entre eux ont déjà effectué deux opérations extérieures au minimum. 

Une promotion hétérogène

La moitié d’entre eux est célibataire et les ¾ n’ont pas d’enfants. Très peu ont des parents militaires (5%), la majorité d’entre eux étant issus de la classe « ouvrier – employé secteur public ». Cette 313^e promotion représente ainsi l’ensemble des armes de l’armée de Terre : 20% sont issus de l’infanterie, de même pour les systèmes d’information et de communication (SIC), tandis que seuls 8% d’entre eux sont de spécialité administrative. 

Un 5^e bataillon pour répondre à la remontée en puissance

Créée en 1963, l’école nationale des sous-officiers d’active a formé à ce jour plus de 130 000 élèves, soit environ 5000 élèves par an. Pour y parvenir, elle dispose de 489 personnels permanents. Outre la qualité de la formation qui reste l’objectif principal, l’école participe à la remontée en puissance de l’armée de Terre. Afin de pouvoir faire face à de nouvelles augmentations du plan recrutement sous-officier en 2017 et assumer sa charge de formation avec efficacité et efficience, l’établissement créera ainsi un 5^e bataillon dans l’année à venir.

Objectif : rééquilibrer le ratio entre recrutement direct et recrutement corps de troupe

Comme l’a affirmé le MGAT lors de cette cérémonie, « pour permettre la remontée en puissance de la force opérationnelle terrestre, il y a selon moi trois principes à respecter dans la formation initiale : poursuivre l’effort avec le même enthousiasme et le même professionnalisme, faciliter l’intégration dans le monde militaire et leur montrer le chemin de l’exigence, du dépassement de soi, de la combativité ». Ainsi, l’ENSOA peut se prévaloir d’avoir su absorber le doublement des volumes à instruire (4000 en 2016 contre 2000 en 2014). Certaines formations ont ainsi été adaptées pour répondre aux besoins opérationnels de l’armée de Terre, notamment en conduisant des stages spécifiques à une intervention sur le territoire national.