La libération de Lyon

Lyon devient alors l’objectif de tous : Américains du VIe Corps d’Armée, Français de la 1^re Armée du général de Lattre de Tassigny et forces françaises libres (FFI) du lieutenant-colonel Descour, chef de l’organisation de résistance de l’Armée (ORA) et commandant les FFI de la région. La ville assiste impuissante à la destruction de ses ponts par les Allemands.

La convergence sur Lyon

Le 28 août 1944, le lieutenant-colonel Descour ordonne aux FFI de converger vers Lyon : ceux de l’Ardèche et de la Loire à l’ouest, ceux du Rhône et de l’Ain au nord et ceux de l’Isère et de la Drôme au sud-est.

Le 2 septembre, la XIX^e Armée parvient à traverser Lyon. Les allemands évacuent la ville et mettent en œuvre la destruction méthodique des ponts : ceux du Rhône puis ceux de la Saône. Les maquisards du commandant Bousquet dit « Chabert » atteignent la rive gauche et la Préfecture à Lyon dans l’après-midi. Le Commissaire de la République Yves Farge s’y installe, alors que sautent les ponts de la Saône. La bataille pour la libération de Lyon n’a pas eu lieu... Dans la soirée l’avant-garde du 2^e régiment de Spahis algériens de reconnaissance en provenance de Rive-de-Gier tient les carrefours à Tassin et Ecully

La ville de Lyon libérée

Au matin du 3 septembre, le groupe Vigier, comportant des éléments de la 1^re division française libre (1^re DFL) et de la 1^re division blindée (1^re DB), entre à Lyon avec les FFI. Le général Brosset, commandant la 1^re DFL arrive à l’Hôtel de ville au volant de sa jeep : Lyon est libérée.

Deux jours plus tard le 5 septembre, place Bellecour, le général de Lattre de Tassigny arrivé à Lyon passe en revue les hommes de la 1^re DFL et les groupes de FFI ayant participé à la libération de la ville en compagnie du général de Monsabert et du général Brosset. A cette occasion, le lieutenant-colonel Descour est nommé gouverneur militaire de Lyon par général de Lattre, dans une agglomération coupée en trois par la destruction de ses ponts.