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Incendie à Carpiagne, les PomForTer en renfort

Mise à jour  : 30/08/2017

Les pompiers des forces terrestres (PomForTer) sont des militaires spécialisés dans la défense contre l’incendie des espaces d’entraînement et d’infrastructures à risques particuliers (ouvrages enterrés par exemple) de l’armée de Terre, en métropole ou en opération extérieure (OPEX). En coopération avec les autres forces de lutte contre les incendies, ces derniers sont récemment intervenus sur un feu menaçant la population à Carpiagne.

En métropole, 263 PomForTer sont répartis sur 14 sites et une école de formation (le cours de formation des pompiers des forces terrestres – CFPFT). Ces derniers passent les mêmes diplômes que les pompiers civils (agrément de la Direction général de la sécurité Civile et de la gestion des crises – DGSCGC). Plus précisément, ils détiennent une formation initiale où ils passent leurs diplômes de premiers secours en équipe, le module lutte contre les feux d’infrastructures et le module feux de forêt. Les militaires du rang déroulent ensuite leur parcours de carrière en pouvant passer d’autres qualifications, comme conducteur d’engins-pompes. Les officiers et sous-officiers, quant à eux, sont recrutés au sein des formations militaires de la sécurité civile où ils sont formés.

Les légionnaires pompiers

Au 1er régiment étranger de cavalerie (1er REC), les PomForTer sont responsables de la surveillance, de l’intervention sur départs de feu et de la lutte contre les incendies du camp de Carpiagne (enceinte + périmètre de un kilomètre autour de celui-ci). Avec l’extrême sécheresse de juillet et août 2017, ils sont intervenus à de nombreuses reprises pour stopper des départs de feux à proximité du camp.

Le samedi 19 août, aux environs de 17h30, les militaires repèrent ainsi un départ de feu au Nord-est de la limite du camp. Avec un vent propice à la propagation des flammes, l’incendie prend une ampleur soudaine et touche le camp. A 19h00, les militaires et civils vivant dans la partie Nord du camp sont évacués et l’incendie progresse, venant menacer les quartiers résidentiels situés sur les hauteurs de Carnoux-en-Provence.

Les forces de lutte incendie du SDIS 13 (Service départemental d’incendie et de secours des Bouches-du-Rhône), du BMPM (Bataillon de marins-pompiers de Marseille) et de l’UIISC 7 (Unité d’instruction et d’intervention de la sécurité civile) interviennent massivement sur cet incendie très menaçant : 200 véhicules terrestres, 5 canadairs, 1 dash (avion gros porteur) et 2 hélicoptères porteurs d’eau sont engagés, servis par près de  850 pompiers, et arrivent à fixer le feu le dimanche 20 août à l’aube.

Un soutien technique et humain indispensable 

Engagés dans une mission d’attaque directe au feu pendant toute la nuit, les 4 camions citernes feux de forêt (CCFF) du 1er REC, appuyés par 2 bulldozers ouvrant des rocades d’accès au feu, mènent une action déterminante contre l’incendie sur un terrain boisé, accidenté et pentu.

Ils conduisent également une activité de soutien aux forces de lutte incendie en assurant leur guidage dans l’enceinte du camp ainsi que le ravitaillement et l’alimentation en eau des véhicules terrestres et des hélicoptères.

Une fois le feu maîtrisé, l’action des PomForTer du 1er REC, comme de l’ensemble des unités de lutte incendie impliquées, s’est poursuivie jusqu’au lundi 21 août par le noyage du feu. Grâce à l’aide d’un détachement du 1er REG (1er régiment étranger de génie), les travaux de déblaiement des zones sinistrées sont menés en même temps que la surveillance accrue de tout nouveau départ de feu.

Cet incendie qui menaçait les communes d’Aubagne et de Carnoux-en-Provence a ravagé 240 hectares et a engendré la fermeture du tronçon ferroviaire d’Aubagne à Cassis du samedi soir au dimanche soir, pénalisant près de 3000 passagers. Toutes les habitations du camp et des zones résidentielles avoisinantes ont été préservées.


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