Le 13 novembre 2016 marque un triste anniversaire : celui des attentats ayant provoqué la mort de 130 personnes à Paris. Ce soir-là, forces de sécurité intérieure (FSI) et militaires interviennent côte à côte et de manière coordonnée pour gérer une crise majeure dans la capitale. Parmi eux, des militaires de l’armée de Terre déployés sur Sentinelle, dont le 1er régiment de chasseurs (1er RCh) directement intervenu lors des fusillades.
L’an dernier, une soixantaine de militaires du 1er régiment de chasseurs de Verdun était déployée depuis fin octobre dans le cadre de l’opération Sentinelle. Le vendredi 13 novembre, ils avaient reçu pour mission de surveiller des points sensibles dans le 11e arrondissement de Paris ; un seul mot d’ordre : protéger le territoire et la population. C’est alors que surviennent des tirs à proximité de leur zone d’action.
Rejoignant immédiatement la rue de Charonne, un groupe est spontanément déployé en renfort des forces de police alors en cours d’intervention. En coopération avec les forces de sécurité intérieure, les militaires assurent le bouclage de la zone, établissant un périmètre de sécurité pour éviter tout risque de sur-attentat et mettant en place des check-points pour faire ralentir les véhicules. Un mode d’action éprouvé en opérations extérieures visant à la fois à rassurer la population mais surtout permettre à la Brigade des sapeurs-pompiers de Paris, la Sécurité civile et la Croix-Rouge de se focaliser sur les secours aux victimes sans se soucier de leur propre sécurité. Renforcés durant la nuit par une section du 54e régiment d’artillerie, les militaires ont tenu la position toute la nuit, permettant ensuite à la police judiciaire de débuter son travail d’investigation dans la zone.
En parallèle, d’autres militaires du régiment également engagés sur Sentinelle ont déployé un dispositif devant le Bataclan au moment de la prise d’otages ; durant des heures, ils ont tenu la position à quelques mètres de la salle de spectacle jusqu’à l’arrivée des forces d’intervention (BRI et RAID), assurant la couverture de leur mise en place jusqu’au déclenchement de l’assaut.
Déjà engagés sur Sentinelle dans la capitale, les militaires du 1er RCh étaient fin prêts et entraînés pour intervenir sur les événements tragiques du 13 novembre grâce au savoir-faire et à la préparation opérationnelle dont ils bénéficient en amont de tout engagement opérationnel. Ainsi, tout soldat de l’armée de Terre doit, avant d’être engagé sur Sentinelle :
Suivre une formation aux techniques d’interventions opérationnelles rapprochées (TIOR) pour les jeunes non formés ou un recyclage TIOR pour ceux qui l’ont déjà suivi ;
Avoir une instruction complémentaire au bâton de défense ;
Effectuer une instruction sur le tir de combat ;
Suivre un cours de légitime défense ;
Être titulaire du sauvetage au combat niveau 1 et suivre un rappel aux premiers secours.
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