L’hommage à la mémoire de l’héritage du 2e régiment d’infanterie de marine (2e RIMa) se poursuit cette semaine. Le mercredi 18 novembre s’est tenue la cérémonie du souvenir au sein du camp d’Auvours (Sarthe).
À l’occasion de cette cérémonie, le régiment a souhaité rappeler le souvenir des théâtres d’opérations qui ont marqué son histoire. Le 18 novembre dernier, cet événement a eu lieu afin de rendre hommage aux marsouins du 2e RIMa morts pour la France, tombés au cours de son histoire dans les grands conflits mondiaux, les guerres d’Indochine, d’Algérie ou les interventions extérieures.
Les marsouins se sont recueillis sur la place Bazeilles et ont honoré la mémoire des anciens du 2e RIM, du 2e RIC, de la 2e BFL et du 2e RIMa. La longue litanie s’est achevée par le souvenir du caporal-chef Nuupure mort lors d’un autre combat en septembre dernier.
Au cours de cette cérémonie, trois officiers du régiment et du camp d’Auvours ont été mis à l’honneur : le chef de bataillon Thierry a été fait chevalier de la Légion d’honneur; le médecin en chef Philippe et le capitaine Eric ont été faits chevaliers de l’ordre national du Mérite.
Déstabilisé par une guerre civile débutée en 1965, le Tchad a déjà connu une intervention française en 1969. En 1978, le pays est à nouveau miné par les divisions internes. En avril, un coup d’État amène au pouvoir le général Félix Malloum qui tente de mener des négociations avec le Front de libération nationale du Tchad (Frolinat). Le Frolinat menace rapidement de s’emparer de la capitale N’Djamena, le général Malloum demande alors l’aide de la France, l’opération Tacaud est lancée.
En juillet 1978, la 1re compagnie du 2e RIMa, nouvellement professionnalisée, arrive au Tchad. Elle s’installe à Mongo, à 300 km à l’est de la capitale puis nomadise dans le massif de l’Abou Telfan. Sa mission consiste à inspecter les environs, effectuer des reconnaissances et tendre des embuscades. Pour des raisons de discrétion et de l’arrivée de la saison des pluies, une section à cheval est formée. Cette initiative permet à la 1re section de s’infiltrer et de traquer l’ennemi plus efficacement. Les troupes françaises quittent le pays en avril 1980. 18 soldats sont morts et 27 sont blessés durant cette opération.
La question au cœur de l’opération Lamantin est celle du Sahara espagnol et des revendications de plusieurs pays sur cette région : Algérie, Mauritanie, Espagne et Maroc.
La naissance en mai 1973 du Front Polisario soutenu par l’Algérie et opposé à la Mauritanie entraîne l’intervention française. En 1977, après plusieurs attaques au cours desquelles des Français sont tués et enlevés, la France veut amener le Front Polisario à renoncer à ses raids. L’objectif consiste à chercher et détruire les forces ennemies.
En juillet 1978, la chute du président mauritanien à la suite d’un coup d'État militaire met fin aux revendications de la Mauritanie sur le Sahara occidental. Un accord est signé entre les deux parties. Le 2e RIMa contribue alors à maintenir une surveillance et participe à la formation des cadres de l’armée mauritanienne. Durant cette opération de stabilisation, le régiment déplore la perte d’un de ses hommes, le soldat de première classe Lebrecht. À son retour, la 1re compagnie se voit offrir un chameau en remerciement de ses actions. Il sera amené par bateau en France et confié au zoo de La Flèche.
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