Pompiers du désert

Pour la première fois depuis 11 ans, ils ont quitté la surveillance des tirs et des espaces naturels à Canjuers. Six pompiers des forces terrestres sont venus renforcer l’opération SERVAL. « Spécialisés dans la lutte contre les feux urbains, le secours à personne et la prévention des risques, nous correspondions parfaitement au profil demandé », souligne le lieutenant Alexis T., chef du détachement. « Nous avons identifié certains risques avec les tentes en toile, les installations électriques, le dépôt de munitions. Ma plus grosse inquiétude, c’est le carburant. Le kérosène s’enflamme à 49°C. Une étincelle et ça pète ! »

Entre prévention, instruction et interventions, 12 cuves rouges de 5 000 litres ont été installées à Gao, depuis leur arrivée, pour développer le réseau des bornes d’incendie. En termes de prévention, leur zone d’action concerne tous les camps où sont déployées les forces françaises : Bamako, Tessalit, Kidal et Koulikoro. « C’est une ouverture de poste, mais la relève est déjà programmée. Nos mandats vont s’aligner sur ceux de SERVAL. Notre particularité est d’être autant militaires que pompiers. Nous sommes donc parfaitement adaptés à une mission comme celle-ci », insiste le lieutenant T..