Paroles de mécanos de l’ALAT

SGT Emmanuel C., 5e RHC - mandat Hombori 4 - GAM

Deuxième passage pour le sergent Curzillac ! Après une première projection au Mali de janvier à avril, ce mécanicien avionique Puma revient pour un second mandat de 3 mois. « Ça me fera 6 mois en un an, plaisante-t-il. On reconnaît Gao, mais beaucoup de choses ont changé, comme les conditions de vie. Aujourd’hui il y a un mess, des toilettes en dur, des tentes climatisées. Au début il n’y avait rien. Ici c’était le centre opérationnel et maintenant c’est l’atelier ! », constate-t-il en contemplant les vestiges de l’ancien aéroport de Gao. « Désormais nous avons un bâtiment dédié et nous pouvons mieux nous installer. Chaque mandat améliore un peu plus les conditions de travail et c’est de mieux en mieux », se réjouit-il.

MDL Jérémy S., 5^e RHC – mandat Hombori 4 - GAM

En 5 ans de services, deux opérations extérieures pour le MDL Solléac, dont deux au Mali ! Mécanicien sur Puma, il est aussi responsable des huiles hydrauliques, de la graisse et de tous les fluides mécaniques utilisés dans la maintenance aéromobile. Il gère les stocks et s’occupe du réapprovisionnement auprès du service des essences des armées (SEA) de Bamako. « Je finis bientôt mon contrat et j’avais le choix entre partir en OPEX ou partir en reconversion. J’ai choisi de revenir ici. Je voulais revivre une dernière expérience forte avant de quitter l’armée. 20% de mon escadron ont déjà fait le premier mandat. Les procédures sont rodées. Je suis mécanicien sur Puma, mais nous avons tous une deuxième casquette pour faciliter le boulot de la maintenance. Plus vite on rend les hélicos disponibles, mieux c’est pour la mission ! » précise-t-il.

LTN Éric K., dit "Kiwi", 5e RHC – mandat Hombori 4 – GAM

33 ans de services pour ce contrôleur mécanicien. « Tous les quarts d’heure, les mécanos doivent aller à l’ombre et boire pour éviter les coups de chaleur. Il fait 42°C ce matin et on peut vite être malade en Afrique », déclare-t-il. Les conditions climatiques sont extrêmes, et si les mécanos adaptent leurs horaires pour supporter la chaleur, ils doivent aussi adapter leurs procédures. « Nous avons nos astuces. Lorsqu’on démonte certains roulements, nous mettons les cages en plein soleil pour les assouplir et pouvoir les remettre en place sans forcer. Nous utilisons les conditions extrêmes à notre avantage. A contrario, nous conservons certains boîtiers électroniques dans des glacières avec des bouteilles d’eau fraîche le temps de la maintenance, car à de trop fortes chaleurs ils se mettent en sécurité », explique le lieutenant.