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[Nageurs de combat] L’école du silence

Mise à jour  : 11/10/2013 - Auteur : LTN E. Barnier/SIRPA Terre

Fin mai 2013, après cinq mois passés à l’école de plongée de Saint-Mandrier-sur-Mer, près de Toulon, 11 stagiaires terriens et marins sont encore en lice pour le prestigieux certificat de nageur de combat. Il leur reste deux mois d’efforts avant d’obtenir le précieux sésame qui leur permettra de rejoindre entre autres les rangs de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE). Immersion en eaux sombres.

Lundi de Pentecôte, jour chômé pour certains, 8h. En salle d’instruction, 11 stagiaires terriens du cours des nageurs de combat écoutent attentivement les consignes. Le rythme est donné : une semaine compte 7 jours, une journée dure 24 heures. Le stage est dense. « Messieurs, votre mission : dans la nuit du 20 au 21, neutraliser en discrétion et sans signature les objectifs à haute valeur ajoutée », annonce le premier maître (PM) S.T. Les élèves sont jeunes, 26 ans en moyenne. Ils sont marins ou terriens et viennent d’unités commandos marine ou de différents régiments de l’armée de Terre. Mais ils suivent ensemble, à Saint-Mandrier, la même formation : celle de nageur de combat. Exigeant, fatigant, ce stage est la promesse d’un sésame ouvrant les portes, pour les uns, du commando Hubert, pour les autres, du service Action de la DGSE.

Réputation surévaluée

L’appellation « centre parachutiste d’entraînement aux opérations maritimes » (CPEOM) cache, en réalité, un des centres du service Action de la DGSE. Les agents affectés au CPEOM sont tous spécialistes des opérations maritimes. Unité clandestine, discrète et mystérieuse, elle est la promesse de missions singulières et d’entraînements hors normes. Pour rejoindre ce « club fermé », la formation est longue et éprouvante. Le cours nageur souffre cependant d’une réputation d’inaccessibilité surévaluée. « Beaucoup de candidats se mettent une barrière et c’est dommage, regrettent les instructeurs. Sans tomber dans l’excès inverse et être surpris que ce soit dur, il faut juste savoir que c’est possible. » En pratique, le taux de sélection est comparable à n’importe quelle unité des forces spéciales. « Il faut mettre le chauffe-eau sur marche forcée pendant quelque temps, plaisante le PM R.D., avant d’ajouter plus sérieusement, et, surtout, il faut avoir la volonté d’aller au bout. »

« C’est une parenthèse de vie », explique le second maître J.T., un des stagiaires. « C’est un investissement personnel dans la durée, on se coupe de tout, on n’a le temps pour personne. C’est une vie de moine pendant la formation, avec le risque de ne pas terminer, mais ça vaut le coup. »

>>> Lire la suite dans le TIM n°248

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Sources : TIM n°248
Droits : Armée de Terre 2013

Conditions de candidature

Être officier (en 2e ou 3e année de grade de lieutenant), sous-officier ou engagé volontaire (CCH CQTS ayant le potentiel sous-officier).

Être âgé de moins de 32 ans (moins de 30 ans pour les sous-officiers d’origine directe). Le cours nageur de combat fait suite au stage d’un mois de formation à la plongée à l’air (le cours de plongeur de bord) et aux présélections dites oxygènes, ultime étape après le brevet parachutiste militaire. Après 15 premiers jours consacrés à l’acquisition des permis côtier et hauturier, le cours est articulé en trois phases :

  • l’apprentissage (10 semaines) comprend une partie technique, une partie tactique et une phase d’étalonnage et de drill,
  • un cycle de perfectionnement (13 semaines) : formation aux techniques de démolition et d’attaque. Deux synthèses valident ce module : une en mer Méditerranée et une dans l’océan Atlantique,
  • un cycle de spécialisation (6 semaines) : plongées aux mélanges suroxygénés, travaux sous-marins et plongée profonde à l’air.

À l’issue du cours, à la fin du mois de juillet, les stagiaires de l’armée de Terre certifiés nageurs de combat sont affectés au CPEOM au 1er août.