Suivez le troisième mandat de l’opération Serval par l’intermédiaire de ceux qui la vivent de l’intérieur. Mécanos, pompiers, contrôleurs aériens…, rejoignez ceux qui soutiennent la force. Aujourd’hui, les mécaniciens du groupement tactique interarmes Korrigan sont à pied d’œuvre ! Les marsouins du 3e régiment d’infanterie de marine (3e RIMa) composent la section de maintenance et de réparation, qui assure les interventions techniques de premier niveau.
Le voyant rouge de la direction vient de s’allumer. C’est mauvais signe. Le véhicule blindé léger doit retarder son départ en patrouille pour raison technique. Aux ateliers, un marsouin fait le tour du véhicule, vérifie les niveaux et rajoute du liquide de direction. « Avec ce mandat, nous faisons beaucoup de patrouilles et de reconnaissances. Le parc de véhicules fait l’objet d’une solide maintenance pour faire durer le matériel. Les unités ont pris l’habitude de venir nous voir systématiquement, même pour une petite panne. Nous traitons toujours leurs demandes pour éviter que le problème ne s’aggrave une fois sur le terrain », explique l’adjudant-chef François H.
Les fortes chaleurs du nord Mali sont un paramètre important dans l’organisation du travail. À près de 45°C, la tôle devient brûlante et il est impossible de travailler sur les véhicules. « Les roches sont coupantes comme des rasoirs et les fortes chaleurs constituent des conditions extrêmes pour les véhicules. Entre la rocaille et le sable, il y a énormément de crevaisons et de casse. Si les camions passent bien, c’est plus difficile pour les engins lourds, comme les blindés. Pourtant, ils sont indispensables sur ce théâtre d’opération. Nous avons donc une consommation énorme de pneus. Et nos prédécesseurs ont fait le même constat », ajoute l’adjudant-chef. Au Mali, trois jours de patrouilles dans le désert, en véhicules, se soldent par au moins deux crevaisons.
Droits : Armlée de Terre 2013