Le sergent-chef Stéphane Corbin, chef de section à la 3e compagnie du 21e régiment d’infanterie de marine (21e RIMa), participe avec ses hommes à la mission intérieure Harpie. Malgré les difficultés du terrain guyanais, sa compagnie s’implique activement dans la lutte contre l’orpaillage illégal.
Pour vous et vos hommes, en quoi cette mission est-elle exaltante ?
Venir en Guyane est en soi très intéressant pour les hommes. Ils apprennent à connaître ce territoire et son milieu exigeant. Ils doivent s’acclimater le plus vite possible pour accomplir leur mission telle qu’on le leur demande. Ils avaient déjà opéré à Djibouti, en milieu désertique. Ils connaissent désormais le milieu équatorial. Pour eux, c’est un plus !
Ce théâtre d’opération est-t-il plus difficile que les autres ?
Le climat est très dur. Il faut réussir à supporter les fortes températures et l’humidité. Le rythme est très soutenu, même s’il s’agit d’une mission de courte durée. En quatre mois, il faut des résultats. Il est donc normal d’être exigeant avec nous. C’est vrai que pour le corps et l’esprit, c’est assez éprouvant et difficile…
Comment se passent les interventions sur les sites d’orpaillage illégaux ?
Nous sortons généralement une fois par semaine, pour une durée de deux à cinq jours. C’est compliqué d’aller au-delà car le problème du ravitaillement se pose assez vite. Le plus souvent, on peut trouver de l’eau sur les criques mais c’est impossible de boire sur les sites alluvionnaires, qui ont été contaminés au mercure par les orpailleurs. Il faut aussi porter la nourriture sur le dos et quand vous partez avec quatre ou cinq jours de vivres, en plus des affaires, la progression dans ce milieu montagneux est fortement ralentie.
Comment vos hommes réagissent-t-ils sur le terrain ?
Ils sont très motivés et totalement impliqués ! Combattre l’orpaillage, c’est quand même une mission opérationnelle, donc d’autant plus intéressante. Cette mission a un sens et c’est très important de savoir qu’on n’est pas là pour rien. Les opérations et les sorties sont vécues à chaque fois à fond.
Sources : LTN S. Simonnot-Virbel/TIM
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