[Gabon] Stage au centre d’aguerrissement outremer et étranger : jeu de rôle

La section de l’armée de l’Air est réunie dans une clairière, qui sert, si besoin, d’aire de poser d’hélicoptère. Le bruit des vagues qui frappent les falaises en contrebas a remplacé celui des oiseaux. Malgré la chaleur écrasante, le caporal-chef Maxime Chipeaux, aide-instructeur, s’apprête à dispenser le cours de gestion de prisonnier, élaboré sur les techniques d’interventions opérationnelles approchées (TIOR). L’échauffement se fait en petite foulée. Les chants traditionnels et les claquements de main rythment la cadence. Ensuite, le CCH Chipeaux passe en revue quelques techniques de maîtrise d’individu agressif. Les stagiaires reproduisent les gestes par binôme. « Attention, ne fouillez pas tous les villageois qui ont une machette ou vous allez vous les mettre a dos, nuance l’instructeur. Mais pour contrôler efficacement un suspect, il faut être a trois. » À la fin du cours, il organise un jeu de rôle, autour de quelques saynètes. Des stagiaires jouent les orpailleurs clandestins, d’autres les militaires et restituent ainsi les enseignements de l’après-midi. « Apprendre a sécuriser une zone, a contrôler et a appréhender des orpailleurs clandestins ou des braconniers, ca nous est vraiment très utile sur place », reconnaît le sergent Lin-régis Moussavou, qui a déjà opéré dans la région de Minkébé.

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