Armée de Terre
Au mois de juin dernier, des militaires gabonais ont effectué une préparation opérationnelle au centre d’aguerrissement outre-mer et étranger (CAOME), près de Libreville. Les savoir-faire acquis leur serviront dans la lutte contre l’orpaillage clandestin et le braconnage qui sévissent dans le nord du pays. Retrouvez heure par heure les différentes étapes de ce stage…
Le Gabon possède d’importantes ressources aurifères. Depuis plusieurs années, le gouvernement lutte activement contre l’orpaillage clandestin qui s’est développé sur le territoire, plus particulièrement dans la vaste région de Minkébé située au nord-est du pays, près de la frontière camerounaise. « Pendant un mois, quatre sections sont déployées avec leurs vivres sur chacun des quatre sites susceptibles d’être la cible d’activités clandestines », précise le lieutenant Scherley Mboussou, chef de section à la 7e compagnie d’infanterie gabonaise. « Le stage “Minkebe” a été organisé par le CAOME a la demande des autorités gabonaises. Avant leur déploiement, durant une semaine, les soldats apprennent ou revoient les bases de la vie en jungle et certains fondamentaux du métier militaire », commente le capitaine Pierre Surville, officier jungle au 6e bataillon d’infanterie de marine (6e BIMa).
L’instruction commence au camp de Gaulle par un cours de topographie. La section de l’armée de l’Air est rassemblée autour d’une grande table sur laquelle sont posés cartes, boussoles et rapporteurs. Le caporal-chef Armand Teniarahi, aide-instructeur, reprend les bases : distance, double pas, échelle. Trois séances sont prévues pendant la semaine. C’est un des enseignements indispensables de cette préparation opérationnelle. Le lieutenant Mboussou, qui n’en est pas à sa première mission Minkébé, en témoigne : « On patrouille de jour comme de nuit et on suit des indices : bruits, traces, objets. On se déplace souvent en azimut brutal, d’où l’intérêt de maîtriser la boussole pour revenir sur les zones de vie. La topo nous sert beaucoup ; j’ai moi-même relevé une équipe qui a erré neuf jours en forêt, après s’être perdue ! » La deuxième séance se déroule au CAOME, l’instruction étant dispensée en forêt, à partir de salles de cours en plein air. La troisième consiste en une course d’orientation qui permet aux stagiaires de restituer les savoir-faire acquis.
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