Depuis 1978, la force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL) veille au maintien de la paix dans ce pays.
La FINUL 2 se concentre, depuis 2006, sur une zone d’action allant du fleuve Litani à la « Blue line » (ligne de retrait israélien du sud-Liban en 2000, matérialisée par des barils bleus). Depuis mars 2012, le contingent français, déployé dans le cadre de l’opération DAMAN, s’est restructuré suite à la revue stratégique de l’ONU pour former la « force commander reserve » (FCR). En liaison étroite avec les autres contingents et placée sous les ordres directs du général de division italien Paolo Serra, commandant la FINUL, la FCR est le moyen principal de réaction, « l’ultima ratio » du commandement en cas de crise sur le théâtre libanais.
La nuit est calme. Le silence règne parmi les hommes du maréchal-des-logis Désiré Cissé. Face à eux, les collines du Liban s’étendent, illuminées par la ville de Bintjbeil, capitale de la « libération » et du Hezbollah. À leur droite, de l’autre côté de la « Blue line », un camp militaire israélien. Les trois véhicules blindés légers (VBL) de la patrouille d’observation de nuit (NOP pour « night observation patrol ») sont postés sur les hauteurs.
Pendant 5h, les équipages accompagnés des forces armées libanaises (FAL) devront déceler tous les mouvements suspects dans leur zone. Chacun connaît sa mission. Une patrouille de nuit comme celle-ci nécessite une préparation importante. Les jours précédents, le chef de patrouille et ses chefs de bords partent en reconnaissance. Pendant cette étape de travail conjoint, la présence d’un véhicule de l’avant blindé (VAB) du génie et des FAL est primordiale pour ouvrir la voie et sécuriser la zone.L’objectif du maréchal-des-logis : acquérir une parfaite connaissance du terrain
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H-3, heure du « backbrief » (restitution de la mission avant le déploiement). « Des événements inconnus ont retardé les FAL pour la patrouille de ce matin. Je veux plus d’informations à ce sujet », ordonne le capitaine Michaël Boulic, commandant l’escadron d’éclairage et d’investigation (EEI) armé par le 12erégiment de cuirassiers (12e RC) d’Olivet. Rassemblés autour d’une carte de la zone, chaque membre de la patrouille écoute attentivement l’exposé du maréchal-des-logis Cissé, responsable de la mission. Les mots d’ordre sont précision et discrétion. Passage en revue des conduites à tenir, vérification des itinéraires, le « back brief » est un moment incontournable. Une fois engagés, les hommes n’auront plus droit à l’erreur.
La suite de cet article « En direct de… » dans le TIM 238 d’octobre 2012.
Sources : ASP Anne-Cécile Marel
Droits : Armée de Terre 2012