En ce jour de 11 novembre 2016, la France commémore le 98e anniversaire de l’Armistice de 1918 à …. . Outre cette référence, ce jour national rend hommage depuis 2011 à tous les soldats tombés au combat pour la France depuis la première guerre mondiale jusqu’à nos jours. Depuis l’hommage de l’an dernier, quelques cinq soldats de l’armée de Terre sont ainsi morts en opérations.
La loi du 24 octobre 1922 instituait le 11 novembre comme jour de « commémoration de la victoire et de la paix ». Depuis le 28 février 2012, un décret précise que cette date commémore de manière générale tous les morts pour la France. Alors que tous les témoins du premier conflit mondial ont disparu, cette décision rend hommage à ceux qui, hier, sont morts au champ d’honneur et honore la mémoire de ceux qui, aujourd’hui, tombent en opérations extérieures. Comme l’annonçait le président Nicolas Sarkozy le 11 novembre 2011 : « C’est à tous les soldats morts pour la France, vos frères dans le sacrifice, que la Nation rendra désormais aussi hommage.[…] Il s’agit d’honorer ceux qui sont tombés en faisant leur devoir pour leur pays.[…] Tous ces soldats mort en opération extérieures ont droit au respect et aux honneurs que la Nation réserve à ceux qui ont fait pour elle, le sacrifice de leur vie. Nous le devons non seulement à leur mémoire, mais aussi à leur famille, à leur frère d’armes et à ceux qui continuent à risquer leur vie pour servir la cause de la France ».
Les commémorations donnent un sens à l’engagement de notre armée autour de valeurs intemporelles : le courage et la volonté, la fraternité d’armes, le sens du sacrifice et du bien commun. Chaque soldat mort pour préserver les valeurs françaises, protéger les Français et défendre leur pays doit ainsi être reconnu et salué par la France. « Nos soldats sont au cœur des commémorations. Héritiers des Poilus de 1914, ils font vivre au présent les valeurs que leurs aînés ont portées sur tous les fronts de la Grande Guerre.» confie le général d’armée Pierre de Villiers, chef d’état-major des armées, à l’occasion de la commémoration « 100 villes, 100 héros, 100 drapeaux » en 2014.
Le visage des soldats de l’armée de Terre découle d’un profond héritage historique. Les grandes batailles, les stratégies militaires françaises, les héros d’une armée au service de ses valeurs sont autant de mémoire qui ont forgé l’armée de Terre d’aujourd’hui. Le 30 août sur le campus d’HEC, le général Bosser, chef d’état-major de l’armée de Terre, précisait ainsi : « Puisqu’il n’est pas de futur sans histoire, je crois que nous pouvons, tout d’abord, être fiers du passé militaire de notre pays. Il est l’un des fondements de notre place dans le monde. » Depuis des siècles, des Français de tous grades, de toutes origines et de toutes confessions payent le prix du sang parce qu’ils sont fiers d’être français. Comme l’a ainsi rappelé le général : « Ils sont, à leur tour, motif de notre fierté et leur sacrifice nous oblige […] Nous pouvons, tout autant, être fiers de l’engagement présent de nos soldats, engagement qui doit également être source d’optimisme : nous sommes en guerre mais nous vaincrons ! Par leurs actes quotidiens, et au prix de sacrifices personnels et familiaux conséquents, voire parfois au prix du sang, vos soldats vous protègent au plus loin comme au plus près. ».En 2016, cinq soldats de l’armée de Terre ont en effet donné leur vie au nom de la France : le maréchal-des-logis-chef Fabien JACQ, mort pour la France au Mali il y a quelques jours, le caporal Emile AVAE décédé en juin des suites d’une blessure dans le cadre de la mission Harpie en Guyane, les soldat Mickaël POOSING, maréchal-des-logis Damien NOBLET et brigadier Michael CHAUWIN, tous trois morts en avril dernier suite à l’explosion de leur véhicule de l’avant blindé au Mali.
Droits : Armée de Terre 2016