Entre le 7 et le 11 janvier 2013, les Forces armées en Polynésie Française (FAPF) ont engagé leurs moyens aériens à quatre reprises dans le cadre d’évacuations sanitaires coordonnées avec les autorités civiles. Ces interventions ont eu lieu sur un périmètre très vaste, nécessitant une mise en œuvre précise des moyens.
Lundi 7 janvier 2013, à la demande de la Caisse de prévoyance sociale, le Haut commissariat de la République a engagé un hélicoptère Dauphinpour une opération réalisée sous le commandement des FAPF. Il s’agissait d’évacuer un enfant de 5 ans souffrant d’une infection sur l’île de Rapa. Armé par des équipages de la flottille 35F, l’hélicoptère s’envole dès le lendemain vers Rapa, situé à 400 km de Tahiti. L’importante élongation entre Tahiti, l’île de Rapa et l’hôpital de Taaone, et les vents violents soufflant en cette saison ont sensiblement complexifié la manœuvre d’évacuation qui s’est jouée en deux temps : après avoir récupéré l’enfant à Rapa, le Dauphin a fait escale à l’île de Raivavae où un avion de la société Air Archipels a pris le relais vers l’hôpital du Taaone. Au total, l’évacuation aura nécessité une journée complète. Une journée supplémentaire a ensuite été nécessaire à l’hélicoptère pour regagner Tahiti.
Dans la nuit du jeudi 10 janvier au vendredi 11 janvier 2013, à peine rentrés de cette première intervention, l’équipage repart pour treuiller une personne souffrante depuis un bâtiment croisant au large de Fakarava, aux Tuamotu. Déployé par le COMSUP FAPF à la demande du MRCC (centre de secours maritime) de Papeete, le Dauphin a exécuté sa mission de nuit et la personne souffrante a pu être conduite à Faa’a où elle a été prise en charge dès le vendredi matin. Simultanément au déclenchement de cette opération, le jeudi 10 janvier, la Caisse de prévoyance sociale sollicite de nouveau les FAPF pour une intervention vers Rapa. Il s’agit de porter assistance à un enfant blessé à la tête après une chute. Cette mission est prise en charge par le second Dauphin et son équipage. Le soir même, l’enfant blessé recevait des soins à l’hôpital du Taaone.
Le jeudi 10 janvier au matin, suite à une demande du service médical d’urgence et de réanimation (SMUR), les FAPF prennent également en compte l’évacuation d’un adulte grand brûlé sur l’atoll de Reao, dans l’archipel des Tuamotu. La piste de Reao ne permettant pas l’atterrissage d’un de ses avions Gardian, les FAPF donnent l’ordre à un appareil Casa de l’escadron de transport 82, en mission logistique vers les détachements militaires de Hao et de Mururoa, de modifier son plan de vol pour prendre en compte le blessé. Un peu plus tard dans la matinée, l’appareil atterrit à Hao afin d’y embarquer le médecin et l’infirmier du détachement militaire, puis redécolle en direction de Reao (500 km) où est situé le blessé. Une fois à bord du Casa, ce dernier est immédiatement pris en charge par l’équipe médicale militaire. Cependant, afin d’assurer son rapatriement rapide vers les structures hospitalières de Tahiti, un Gardian de la flottille 35F est dépêché à Hao avec, à son bord, une équipe du SMUR. Une fois le transfert opéré, une heure trente de vol seulement a été nécessaire pour conduire le brûlé jusqu’à l’hôpital de Tahiti. De son côté, le Casa a été en mesure de poursuivre sa mission logistique vers Mururoa. La parfaite coordination dans l’emploi des deux appareils a permis de réaliser une évacuation rapide, indispensable dans ce type d’opération.
Il s’agissait de la 7ème évacuation sanitaire mise en œuvre par les FAPF depuis le début de l’année.
Comme l’illustrent ces quatre interventions, grâce aux capacités de transport spécifiques dont elles disposent, les Forces armées en Polynésie française contribuent efficacement aux opérations de secours d’urgence, qui font partie de leurs principales missions.
Sources : EMA
Droits : Ministère de la Défense