Polynésie française : évacuation sanitaire d’un pêcheur japonais

Cette opération, particulièrement délicate à réaliser, a nécessité l’engagement et la coordination de plusieurs moyens aériens.

Le MRCC de Papeete (Maritime Rescue Coordination Center) a été informé en cours de matinée de la présence d’un blessé sur un chalutier japonais au large de l’atoll de Reao, dans l’archipel des Tuamotu, à environ 1500 km au Nord-Est de Tahiti. Un membre d’équipage de ce chalutier a été mordu au bras par un requin et son état de santé nécessite une évacuation urgente.

Les FAPF ont immédiatement été sollicitées afin de réaliser cette mission. Un avion de surveillance maritime Gardian de la flottille 25F, en mission dans les Tuamotu, a été dérouté afin de mener une mission de recherche du chalutier. Par la suite, un avion de transport Casa de l’escadron de transport 82 « Maine » et un hélicoptère interadministration Dauphin N3, armé par du personnel de la flottille 35F, ont décollés de Tahiti. A leur bord, ils ont embarqué un médecin et un infirmier du service de santé des armées (SSA) ainsi que du personnel du service des essences des armées (SEA).

Après plusieurs haltes afin de faire le plein de carburant, les deux appareils ont atterri sur le terrain de Reao à 16h30. Le Dauphin a été avitaillé sur place, depuis le Casa, avant de décoller vers le chalutier situé à 100 nautiques de Reao.

Après avoir été déposé sur le navire japonais depuis l’hélicoptère, le médecin militaire, a prodigué les premiers soins au blessé. Ils ont été ensuite tous les deux hélitreuillés à bord du Dauphin qui a repris la direction de Reao. Le blessé et l’équipe médicale ont été embarqués à bord du Casa qui a redécollé à 19h30. Vers minuit l’avion s’est posé à Tahiti et le blessé a été pris en charge par les équipes du SAMU.

La parfaite coordination dans l’emploi des trois appareils et le professionnalisme des  différentes équipes ont permis de réaliser une évacuation rapide, indispensable dans ce type d’opération.

Comme l’illustre cette intervention particulièrement complexe, grâce aux capacités de transport spécifiques dont elles disposent, les Forces armées en Polynésie française contribuent efficacement aux opérations de secours d’urgence, qui font partie de leurs principales missions. Il s’agissait de la 39ème évacuation sanitaire mise en œuvre par les FAPF depuis le début de l’année.

Dans le cadre de la réorganisation du dispositif militaire outre-mer par « théâtres »,  les Forces armées de Polynésie française (FAPF) constituent un dispositif aéromaritime de premier plan sur le théâtre « Pacifique », en coordination avec les Forces armées de la Nouvelle-Calédonie (FANC). Cette importance stratégique du dispositif des forces prépositionnées est confirmé par le nouveau Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale selon lequel la France doit pouvoir rester en mesure d’assurer sa souveraineté, y compris sur ses territoires éloignés, d’intervenir  en cas de catastrophe naturelle mais également de lutter contre les menace grandissantes de la piraterie, des trafics, de la pêche illicite et de l’orpaillage illégale.