Le Lundi 7 septembre, le patrouilleur Arago a effectué une opération de police des pêches sur un bâtiment chinois dans la zone économique exclusive Polynésie française (ZEE PF).
Cette intervention a pu être conduite grâce à des informations reçues la veille par le Joint Rescue Coordination Center (JRCC) de Tahiti. Un pêcheur polynésien avait en effet signalé une suspicion de mise à l’eau de plusieurs dispositifs de pêche, avec balises émettrices par un navire chinois en transit dans la ZEE PF.
Après analyse des éléments par le centre maritime commun (CMC), il a été décidé de diriger le patrouilleur Arago, en mission de surveillance des pêches, vers le navire soupçonné.
Arrivé sur zone, les conditions météorologiques défavorables n’ont pas permis à l’équipe de visite de monter à bord du navire de pêche chinois. Ainsi, après avoir instauré un contact avec ce dernier et en s’appuyant sur une cellule sinisante à terre, l’équipage du patrouilleur français a procédé à une enquête de pavillon. Les éléments collectés et notamment les détections Automatic Identification System (AIS) ont permis d’affiner les connaissances sur les modes d’action des pêcheurs dans cette zone et de lever les doutes quant aux balises émettrices alors présentes à bord.
Le navire chinois a pu reprendre sa route vers sa future zone de pêche, hors de la ZEE PF, conscient désormais de la surveillance dont les navires de pêche, quelle que soit leur nationalité, font l’objet pendant leur navigation en transit.
Cette action montre l’intérêt de la collaboration entre les navires œuvrant dans la ZEE PF et les autorités en charge de la surveillance des pêches, et la prise en compte immédiate des informations reportées au centre opérationnel.
Les 950 militaires des forces armées en Polynésie française (FAPf) constituent un dispositif interarmées prépositionné à dominante Marine, qui, avec les Forces armées en Nouvelle Calédonie (FANC), a pour principale mission d’assurer la souveraineté de la France sur le « théâtre Asie Pacifique ». Il permet à la France d’assumer sa place de nation riveraine du Pacifique, d’intervenir en cas de catastrophe naturelle mais également de lutter contre les menaces grandissantes comme les trafics illégaux et d’animer la coopération militaire régionale avec l’ensemble des pays riverains de la zone pacifique.
Sources : État-major des armées
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