FAPF : Une journée aux côtés de l’équipage d’un Casa de l’ET82 Maine

Vers 11h00 le dimanche 17, une demande de concours est déclenchée par le Haut-commissariat. La mission concerne la mise en place d’une équipe du Groupement d’Intervention de la Gendarmerie Nationale (GIGN) sur l’île de Tikehau dans l’archipel des Tuamotu, pour prendre en compte un forcené. Peu de temps après une seconde mission vient s’ajouter, avec l’évacuation d’une femme vers l’hôpital de Tahiti. 

Le temps de coordonner l’équipe du GIGN et l’équipe médicale du SAMU, le décollage est planifié pour 14h50. Après avoir fait embarquer les deux équipes, le Casa pose à Tikehau à 15h50 après un vol sans encombre. Une fois sur place le forcené déjà menotté, est transféré à l’équipe du GIGN. Un rapide contrôle est effectué sur l’individu par l’équipe médicale. Cette dernière se consacre ensuite à la patiente et les deux équipes rembarquent pour un décollage à 16h30 locale. Le Casa atterrit une heure plus tard à Tahiti où deux ambulances et un véhicule de la gendarmerie attendent l’aéronef afin de prendre en charge ses deux passagers. 

Le départ de ces trois véhicules semble alors annoncer la fin de la mission de l’équipage. 

Toutefois, vers 20h30, une nouvelle demande de concours est déclenchée, pour évacuer cette fois un enfant de deux ans en urgence vitale sur l’île de Hiva Oa dans l’archipel des Marquises à près de 1500 km de Tahiti. L’ensemble de l’équipage étudie la faisabilité de cette nouvelle mission, en analysant méthodiquement les éléments de ce terrain si particulier de Polynésie française niché à 1500 pieds d’altitude, bien encerclé par des reliefs escarpés. 

Après une étude approfondie des conditions météorologiques et des différentes options de percées qui s’offrent au personnel de l’ET82 « Maine », tout en respectant la contrainte temporelle d’un sauvetage de vie humaine, le décollage est décidé pour 22h00. 

Après trois heures et de demi de vol et une solide concertation pour construire la meilleure stratégie afin de déjouer les pièges de ce terrain d’Atuona le Casa CN235 effectue son atterrissage avec succès malgré des conditions d’éclairage sommaires de la piste. 

Ces derniers posent à 01h35 du matin et le relai est aussitôt transmis à l’équipe médicale qui stabilise le jeune patient avant le vol retour. L’escale reste de courte durée et l’aéronef redécolle à 2h15 en direction de Tahiti. 

L’équipage de l’ET82 « Maine » atterrit à Tahiti à 05h50 et son patient est transféré vers l’hôpital. Il s’agit bien cette fois de la fin de la mission du Casa, avant un repos bien mérité. 

Les 950 militaires des forces armées en Polynésie française (FAPF) constituent un dispositif interarmées prépositionné à dominante Marine, qui, avec les Forces armées en Nouvelle Calédonie (FANC), a pour principale mission d’assurer la souveraineté de la France sur le « théâtre Asie Pacifique ». Il permet à la France d’assumer sa place de nation riveraine du Pacifique, d’intervenir en cas de catastrophe naturelle mais également de lutter contre les menaces grandissantes comme les trafics illégaux et d’animer la coopération militaire régionale avec l’ensemble des pays riverains de la zone pacifique.