Opérations
Le 17 janvier 2020, à la suite d’une demande de concours du Haut-commissariat et sur ordre du centre opérationnel de Tahiti, l’alerte casa a été déclenchée en fin de matinée. Il s’agissait de rapatrier vers Tahiti une patiente présentant des signes d’accouchement prématuré. La patiente se trouvait sur l’île de Nuku Hiva, dans l’archipel des Marquises à 1400 kilomètres au nord-est de Tahiti.
Le casa a décollé en début d’après-midi après avoir embarqué une équipe du SAMU avec le matériel nécessaire afin de prendre en charge la patiente et éventuellement un bébé. Après presque quatre heures de vol, l’équipage a posé le casa sur la piste en altitude de Nuku Hiva et a découvert deux ambulances. En effet, pendant le vol, la prise en charge et le rapatriement d’une deuxième patiente a été annoncée. Une fois la prise en charge par les médecins et l’installation dans l’avion terminées, le casa a redécollé en direction de Tahiti.
Cependant, trois heures après le décollage de Nuku Hiva, un troisième message tombe à la radio pour demander à l’équipage de faire escale sur l’atoll d’Anaa afin de prendre en charge une troisième patiente qui a, elle-aussi, besoin d’être rapatriée sur Tahiti. Après étude de la situation météo, du carburant encore disponible et surtout de l’état de santé des deux patientes déjà à bord, l’équipage décide de faire escale sur cet atoll des Tuamotu.
L’atterrissage à Anaa est réalisé de nuit avec un dispositif au sol réduit à six balises et un vent soutenu. La prise en charge de la troisième patiente sera très rapide et l’avion redécolle en vitesse en direction de Tahiti.
Finalement, le casa a atterri en milieu de soirée sur l’aéroport de Tahiti où attendaient trois ambulances afin de transporter les trois patientes vers l’hôpital du Taaone.
Les 950 militaires des forces armées en Polynésie française (FAPF) constituent un dispositif interarmées prépositionné à dominante Marine, qui, avec les Forces armées en Nouvelle Calédonie (FANC), a pour principale mission d’assurer la souveraineté de la France sur le « théâtre Asie Pacifique ». Il permet à la France d’assumer sa place de nation riveraine du Pacifique, d’intervenir en cas de catastrophe naturelle mais également de lutter contre les menaces grandissantes comme les trafics illégaux et d’animer la coopération militaire régionale avec l’ensemble des pays riverains de la zone pacifique.
Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense
