A la suite du confinement mis en place pour faire face à la crise sanitaire du COVID-19, les centres de recrutement des armées (CIRFA) avaient été contraints de fermer temporairement leurs portes. De nombreux jeunes avaient alors dû mettre en suspens leurs démarches. Alors que le confinement a été allégé puis levé dès le début du mois de mai en Polynésie française, le personnel des CIRFA œuvrant au quartier Lieutenant-Colonel Broche, à Tahiti, s’est mis en ordre de bataille pour accueillir de nouveau ces jeunes volontaires à l’engagement.
C’est dans le strict respect des mesures barrières (distanciation physique, utilisation de masques et de gel hydroalcoolique), que les jeunes effectuent désormais leurs parcours pour rejoindre l’Institution.Cela commence par un entretien avec un recruteur de la Marine nationale, de l’armée de Terre, ou de l’armée de l’Air, afin de proposer aufutur engagé un parcours qui lui corresponde. Ensuite, le jeune réalise des tests psychotechniques avant de suivre une séance d’information collective. En fonction de l’armée ou de la spécialité, les candidats doivent aussi réaliser une série de tests sportifs en complément.
Depuis l’adaptation de cet accueil mis en place au sein des centres de recrutement de Tahiti, ce ne sont pas moins de 130 jeunes de Polynésie française qui se sont présentés avec la volonté de servir sous les drapeaux.La mission des CIRFA est essentielle en métropole comme en Outre-mer. En effet, pour l’année 2019 près de 100 Polynésiens ont rejoint la Marine Nationale, 400 l’armée de Terre, et 130 l’armée de l’Air. Pour l’année 2020, depuis la fin du confinement 150 jeunes ont, ou s’apprêtent à décoller en direction de la métropole pour suivre leurs formations initiales.
Les 950 militaires des forces armées en Polynésie française (FAPF) constituent un dispositif interarmées prépositionné à dominante Marine, qui, avec les Forces armées en Nouvelle Calédonie (FANC), a pour principale mission d’assurer la souveraineté de la France sur le « théâtre Asie Pacifique ». Il permet à la France d’assumer sa place de nation riveraine du Pacifique, d’intervenir en cas de catastrophe naturelle mais également de lutter contre les menaces grandissantes comme les trafics illégaux et d’animer la coopération militaire régionale avec l’ensemble des pays riverains de la zone pacifique.
Sources : État-major des armées
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