FAPF : MEDEVAC conjointe entre la 35F et l’ET82

Une fois l’action coordonnée avec le centre opérationnel de Tahiti, le Dauphin, seul moyen aérien à-même d’effectuer la mission car l’île de Rapa ne possède qu’un héliport, a décollé de Tahiti à 17h20. Le périple de 1200km ne pouvant s’effectuer d’une seule traite, une première escale a été effectuée à Rorutu pour ravitailler en carburant. Redécollant à 20h30, il s’est à nouveau posé deux heures plus tard à Raivavae. L’hélicoptère a atteint l’île de Rapa à 1h30.

Deux heures d’escale ont été nécessaires à Rapa afin que le médecin à bord stabilise la patiente pour éviter un accouchement en vol et que l’équipage procède au ravitaillement de l’appareil en carburant.

Le Dauphin a ensuite repris son parcours en sens inverse et refait escale à Raivavae.  Lors de celle-ci, la patiente et le médecin ont été transféré vers le Casa de l’Escadron de transport (ET) 82 qui attendait sur place. Le Casa a alors pris le relai pour effectuer les 2 heures de vol permettant de ramener la patiente de Raivavae jusqu’à Tahiti où des ambulances attendaient sur le tarmac.

L’équipage du Dauphin observait quant à lui un repos physiologique à Raivavae, ayant déjà consommé plus que son potentiel de vol sur cette mission hors amplitude.

Cette opération complexe, entre une météo capricieuse au départ des deux aéronefs et la distance entre les deux îles, témoigne une nouvelle fois de la résilience des équipages de l’armée de l’Air et de l’Espace comme de l’Aéronautique navale qui servent au sein des Forces armées en Polynésie française (FAPF) et pour qui prime avant tout la protection de la Polynésie et des Polynésiens.

Les 900 militaires des forces armées en Polynésie française (FAPf) constituent un dispositif interarmées prépositionné à dominante marine, qui, avec les Forces armées en Nouvelle Calédonie (FANC), a pour principale mission d’assurer la souveraineté de la France sur le « théâtre Asie Pacifique » et de positionner la France comme nation riveraine. Pouvant être renforcé ponctuellement par des éléments de métropole, il permet à la France d’intervenir en cas de catastrophe naturelle, de lutter contre les menaces grandissantes comme les trafics illégaux, d’affirmer son attachement au droit international et à la liberté de navigation, et d’animer la coopération militaire régionale avec l’ensemble des pays riverains de la zone pacifique.