Le 23 janvier 2021, la frégate de surveillance (FS) Prairial avait déjà quitté Papeete depuis 10 jours quand l’état de santé d’un de ses marins s’est dégradé, nécessitant une prise en charge à terre
Le malade ne pouvant être pris en charge par l’hôpital local de Wallis et Futuna situé à 800km de là, le Centre opérationnel de Tahiti (COT) des Forces armées en Polynésie française (FAPf) a décidé d’engager l’équipage d’alerte Rescue Delta de la flottille 25F. À 23h30, les roues du Falcon 200 Gardian ont quitté le sol tahitien après avoir fait rallier les membres d’équipage, l’équipe médicale militaire d’astreinte, préparé la mission et négocié en urgence les autorisations de survol des territoires étrangers. Il a fallu un peu moins de 4 heures de vol au Gardian pour parcourir l’équivalent d’une traversée de l’Europe (distance Brest-Moscou).
Après 24 heures de navigation, le Prairial est arrivé en vue de l’île et a fait décoller son hélicoptère Alouette III du détachement de la Flottille 22S. Le marin a ainsi pu être déposé sur le parking de l’aéroport de Wallis pour être installé en civière dans le Gardian. Quatre heures plus tard, soit une trentaine d’heures après la décision de l’évacuer, le marin a été pris en charge par les équipes de l’hôpital de Tahiti. Cette évacuation médicale doit son succès à une parfaite coordination entre la FS Prairial, les flottilles 25F et 22S.
Cette mission illustre une nouvelle fois la mobilisation, la réactivité, et l’investissement des personnels de la Flottille 25F afin de remplir les missions qui lui sont confiées.
Les 900 militaires des forces armées en Polynésie française (FAPf) constituent un dispositif interarmées prépositionné à dominante marine, qui, avec les Forces armées en Nouvelle Calédonie (FANC), a pour principale mission d’assurer la souveraineté de la France sur le « théâtre Asie Pacifique » et de positionner la France comme nation riveraine. Pouvant être renforcé ponctuellement par des éléments de métropole, il permet à la France d’intervenir en cas de catastrophe naturelle, de lutter contre les menaces grandissantes comme les trafics illégaux, d’affirmer son attachement au droit international et à la liberté de navigation, et d’animer la coopération militaire régionale avec l’ensemble des pays riverains de la zone pacifique.
Sources : État-major des armées
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