FAPF : Les FAPF se préparent à la période cyclonique

L’objectif majeur de cet exercice était de préparer l’ensemble des militaires et, plus particulièrement, le Régiment d’Infanterie de Marine du Pacifique Polynésie (RIMaP-P) à la période cyclonique qui débutera au mois de novembre. Il s’agit, pour les FAPF, de se tenir prêts à  intervenir au profit des populations aussi bien sur Tahiti que dans les îles environnantes.

Sauvage 2019 consistait à travailler dans un environnement interarmées densifié en vue d’éprouver l’interopérabilité des moyens, la coordination et l’intégration des liaisons. Pour le RIMaP-P il s’agissait plus particulièrement d’exercer l’organisation, le fonctionnement et les procédures du poste de commandement tactique, tout en s’entraînant au processus d’élaboration et de diffusion des ordres. De leur côté, les Casa de l’ET 82 Maine ont pu réaliser plusieurs largages de matériel en collaboration avec du personnel du 8^e régiment parachutiste d'infanterie de marine présent en mission de courte durée, mais aussi en autonomie avec le personnel de l’escadron. Ces différents largages, réalisés dans des conditions climatiques particulièrement difficiles ponctuée de fortes pluies, ont permis d’acheminer de l’eau et des vivres pour cent personnes pour trois jours. Cette nouvelle compétence à la disposition du commandant supérieur est un atout indéniable dans le cadre des missions de secours aux populations que les FAPF pourraient être amenées à réaliser.

Plusieurs évacuations sanitaires ont été réalisées pour simuler la prise en charge des blessés, en lien avec les hélicoptères Dauphin de la flottille 35 F. Au total, cinq vols ont été réalisés au cours de cet exercice dont trois évacuations médicales de jour et de nuit. Les équipages ont donc pu travailler la coordination avec le personnel du service de santé des armées qui a lui-même participé activement à cet exercice.

En effet, une équipe de soutien réel composée d’un infirmier et d’un auxiliaire sanitaire a été mise en place pour toute la durée de l’exercice. Lors des évacuations médicales, trois équipes composées d’un médecin et d’un infirmier ont pu participé en lien avec les hélicoptères Dauphin et l’équipe médicale au sol.

La composante maritime a aussi participé à ce déploiement. Le remorqueur patrouilleur côtier Manini a acheminé du personnel lors de trois rotations. Le premier débarquement s’est déroulé à la mer, par transbordement, vers des unités du RIMaP-P. Pour les deux autres rotations, le débarquement et l’embarquement se sont faits à quai. Les conditions climatiques ont permis d’accroitre le réalisme de l’exercice.

L’ensemble des composantes des forces armées en Polynésie française (FAPF) a donc pu profiter de cet exercice pour se préparer aux phénomènes météorologiques extrêmes qui touchent chaque année la région et ses populations.

Au-delà de l’entrainement conjoint, l’exercice aura aussi permis une meilleure connaissance mutuelle des différentes entités composant les FAPF. Cet exercice tactique (Field Technique Exercice – FTX) a constitué un véritable échauffement avant l’engagement des forces sur l’exercice « MARARA 2019 » qui se déroulera dans le mois sur l’île de Rangiroa, avec des renforts des Forces armées en Nouvelle-Calédonie.

Les 900 militaires des forces armées de Polynésie française constituent un dispositif interarmées à dominante maritime prépositionné qui, avec les Forces armées en Nouvelle Calédonie (FANC), a pour principale mission d’assurer la souveraineté de la France sur le « théâtre Pacifique ». Il permet à la France de pouvoir assurer sa souveraineté, y compris sur ses territoires éloignés, d’intervenir en cas de catastrophe naturelle mais également de lutter contre les menaces grandissantes comme les trafics illégaux et d’animer la coopération militaire régionale avec l’ensemble des pays riverains de la zone pacifique.