Depuis le 25 Janvier, la frégate de surveillance « Prairial », des Forces armées en Polynésie française a quitté la base navale de Papeete, son port d’attache à Tahiti pour un déploiement opérationnel de plus de deux mois.
Grâce à son « Alouette III », ainsi qu’aux embarcations du « Prairial », la frégate a d’abord procédés à des missions de reconnaissance autour de l’atoll isolé de Vanavana.
L’objectif de telles missions de reconnaissances est de collecter et de mettre à jour les informations sur les accès maritimes et terrestres des terres émergées et d’actualiser la cartographie des zones pouvant constituer des points d’appuis logistiques en cas d’intervention.
Après un passage par l’Ile de Pâques, l’équipage a effectué un transit de 8 jours au Chili, dans le port de Valparaiso. Avec le vaisseau chilien « Commandante Toro », le « Prairial » a effectué un entrainement sur un scenario de lutte contre le narcotrafic. Au cours de cette simulation, la frégate française devait effectuer une approche discrète du navire chilien, jouant le rôle de trafiquant avant d’envoyer simultanément ses embarcations et ses hélicoptères à bord. Ce type d’exercice vise à renforcer la capacité d’intervention conjointe des deux marines, en améliorant leur interopérabilité. La lutte contre les trafics et plus particulièrement le narcotrafic maritime, constitue en effet un enjeu de sécurité partagé par le Chili et la France qui entretienne également une coopération resserrée dans le domaine de la préservation des ressources halieutiques et la gestion de crise lors de catastrophe naturelle.
Le Prairial a ensuite fait route vers Callao au Pérou avant de rejoindre la zone d’opération Martillo où l’équipage doit participer à la lutte contre le trafic de drogues.
Les 900 militaires des forces armées de Polynésie française constituent un dispositif interarmées à dominante maritime prépositionné qui, avec les Forces armées en Nouvelle Calédonie (FANC), a pour principale mission d’assurer la souveraineté de la France sur le « théâtre Pacifique ». Il permet à la France de pouvoir assurer sa souveraineté, y compris sur ses territoires éloignés, d’intervenir en cas de catastrophe naturelle mais également de lutter contre les menaces grandissantes comme les trafics illégaux et d’animer la coopération militaire régionale avec l’ensemble des pays riverains de la zone pacifique.
Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense