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FAPF : exercice Marara 2013

Mise à jour  : 30/10/2013

Du 21 au 29 octobre 2013 s’est déroulé l’exercice MARARA 2013, exercice interarmées majeur conduit tous les deux ans par les Forces armées en Polynésie française (FAPF) et placé sous l'autorité du contre-amiral Anne Cullerre, commandant supérieur des forces armées (COMSUP).

Cet exercice, qui a mobilisé près de 700militaires des FAPF, avait pour scénario le passage d’un cyclone de forte intensité sur l'archipel des Tuamotu, et plus particulièrement sur les atolls de Rangiroa, Tikheau et Mataiva.

Les autorités locales ne disposant pas de moyens suffisants pour faire face à l'ampleur de la catastrophe, les FAPF sont intervenues sur demande de concours du Haut-commissariat afin de porter assistance à la population.

L'objectif principal des FAPF a été de conduire une opération d'assistance humanitaire dans un cadre d’intervention coordonné avec les autres service de l’Etat, tout en étant en mesure d'intégrer des renforts extérieurs à la force, nationaux ou alliés : à ce titre une section et un avion de transport de renfort en provenance des Forces armées de Nouvelle-Calédonie (FANC) ont été accueillis sur la Zone de Regroupement et d’Attente (ZRA) de Faa’a, puis projetés vers l’atoll de Rangiroa.

Un des principaux défis à relever concernait le domaine logistique. Outre la projection des forces, plus de 1.000 m3de fret et de matériels ont été acheminés à Rangiroa, atoll situé à 350 km de Tahïti, où était établie une Base de Soutien Avancée (BSA) capable d’accueillir, soigner, nourrir et héberger jusqu'à 150 personnes.

Plusieurs séquences de sauvetages et d'évacuations sanitaires de la population ont été réalisées dans le cadre de manœuvres combinées.   Cet exercice a ainsi mobilisé de nombreux moyens terrestre,maritime et aérien des FAPF qui ont conduit une trentaine de missions de sauvetage. Une grande partie du détachement Terre de Polynésie a été également mobilisé. Pour le volet maritime, la frégate de surveillance Prairial, le patrouilleur Arago et le remorqueur Revi ont été déployés en mer. Des avions de transport Casa, de surveillance maritime Gardian et des hélicoptères Dauphin et Alouette ont participé au volet aérien de l’exercice. Le groupement de soutien de la base de défense de Polynésie et les autres formations de soutien spécialisé (santé, essence, communication etc.) ont apporté leur appui tout au long de l’exercice.

Le collège de Rangiroa a pleinement participé à cet exercice en simulant l’évacuation des élèves, des enseignants et de son personnel suite à une inondation fictive. Une fois repliés sur la BSA, les cours y ont partiellement repris.

Les FAPF apportent systématiquement leurs moyens et savoir-faire en matière d’intervention dans l’urgence dans le cadre de l’activation des plans Cyclone et /ou Tsunami, en liaison avec le Haut-commissariat. Le dernier cyclone, Oli, a eu lieu en 2010. Les FAPF avaient alors apporté leurs concours aux opérations de secours initiées par les autorités de l'Etat.

Dans le cadre de la réorganisation du dispositif militaire outre-mer par « théâtres », les Forces armées en Polynésie française (FAPF) constituent un dispositif aéromaritime de premier plan sur le théâtre « Pacifique », en coordination avec les Forces armées de la Nouvelle-Calédonie (FANC). Cette importance stratégique du dispositif des forces prépositionnées est confirmé par le nouveau Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale selon lequel la France doit pouvoir rester en mesure d’assurer sa souveraineté, y compris sur ses territoires éloignés, d’intervenir  en cas de catastrophe naturelle mais également de lutter contre les menace grandissantes de la piraterie, des trafics, de la pêche illicite et de l’orpaillage illégal.


Sources : EMA
Droits : Ministère de la Défense