Du lundi 24 septembre au vendredi 5 octobre 2018, les Forces armées en Polynésie française (FAPF) ont accueilli un détachement d’une quarantaine de militaires de l’US Marine Corps Forces Pacific, dans le cadre de l’exercice bilatéral annuel baptisé Koa Moana (« guerrier de l’océan » en hawaiien).
Organisé par les FAPF sur le bassin de Taravao et à Moorea, cet exercice visait à renforcer l’interopérabilité franco-américaine. Il a également permis au groupement de soutien de la base de défense (GSBdD) en Polynésie française d’entretenir ses capacités à monter et à soutenir une projection opérationnelle. Cette capacité est, en effet, essentielle lors d’une opération d’aide à la population, notamment en cas de catastrophe naturelle.
Au cours de cet exercice, les militaires français et américains se sont essayés au parcours « Aïto » (« guerrier » en tahitien) et ont également travaillé sur les techniques de brancardage. La séquence terrestre s’est articulée autour d’activités de terrain, comme des exercices tactiques, du tir de combat, ou des parcours d’entraînement. Elles été l’occasion d’éprouver la rusticité et la cohésion de la compagnie mixte créée pour l’occasion.
« L’exercice est très intéressant pour nous, souligne le capitaine Scott Blackson, chef du détachement américain. Au-delà de la confrontation de nos procédures, il y a aussi le climat ou la topographie de Tahiti et Moorea, qui sont des atouts pour l’entraînement des soldats américains. Beaucoup viennent de Californie où ils n’ont pas ces conditions exceptionnelles ».
Le point d’orgue de cette préparation opérationnelle conjointe s’est déroulé à Moorea les 2 et 3 octobre, à l’occasion de l’exercice tactique de synthèse. Cette séquence, où les différents savoir-faire techniques et tactiques abordés lors de la phase d’instruction sont mis en pratique, a fait entrer en scène les composantes aériennes et maritimes des FAPF. Transit par la mer, débarquement amphibie, soutien logistique et évacuation sanitaire par hélicoptère, et extraction tactique ont permis d’approcher au maximum les conditions réelles. « C’est un point crucial, confie le contre-amiral Laurent Lebreton, commandant supérieur des Forces armées en Polynésie française. Les opérations se conduisent aujourd’hui en interarmées, et de l’état-major jusqu’au fantassin, tout le monde a son rôle à jouer ! ».
Comme le veut la tradition, une cérémonie militaire a clôturé l’exercice au cours de laquelle les Marines ont reçu le patch réalisé pour l’occasion, symbole de la coopération franco-américaine. Sur la place d’armes du commandant supérieur des Forces armées en Polynésie française à Arue, le drapeau américain côtoyait également le français et le polynésien.
Les 900 militaires des forces armées de Polynésie française constituent un dispositif interarmées à dominante maritime prépositionné qui, avec les Forces armées en Nouvelle Calédonie (FANC), a pour principale mission d’assurer la souveraineté de la France sur le « théâtre Pacifique ». Il permet à la France de pouvoir assurer sa souveraineté, y compris sur ses territoires éloignés, d’intervenir en cas de catastrophe naturelle mais également de lutter contre les menaces grandissantes comme les trafics illégaux et d’animer la coopération militaire régionale avec l’ensemble des pays riverains de la zone pacifique.
Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense