Le 5 janvier 2021, l’alerte Casa a été déclenchée pour une double évacuation médicale (MEDEVAC) de patients infectés par la COVID-19, l’un à Bora Bora et l’autre à Raiatea.
L’Escadron de transport (ET) 82 « Maine », qui met en œuvre deux Casa CN235 de l’armée de l’Air et de l’Espace, tient une alerte 7j/7 de jour comme de nuit, prêt à décoller dans un délai maximum de 4 heures.
De retour d’une mission aux îles Marquises vers 18h, le Casa s’est rapidement reconfiguré, avec l’emport du matériel médical spécifique aux cas graves COVID, avant de redécoller aux alentours de 20h pour Bora Bora.
Afin de gagner du temps, les formalités administratives ont été réalisées pendant le vol. Une fois posé à Bora Bora, l’équipage a revêtu des tenues complètes de protection COVID et l’équipe médicale a pris en charge le premier patient avant de l’installer dans le Casa. L’avion est reparti vers 21h50 en direction de l’île voisine et a atterri à Raiatea 15 minutes plus tard. L’ambulance est arrivée rapidement afin de prendre en charge le patient qui était dans un état préoccupant.
Le Casa a remis ses moteurs en route vers 23h et a décollé avec tout le matériel respiratoire nécessaire.
La route la plus courte a été demandée au contrôle aérien et l’arrivée de l’ambulance a également été coordonnée au plus juste. La météo clémente a permis au Casa d’atterrir dès 23h50 à Tahiti où les deux ambulances l’attendaient.
Une fois le transfert des deux patients effectués, la désinfection de l’équipage a pu commencer. La désinfection de l’aéronef a quant à elle nécessité une intervention de 8 heures. Ce long processus est utile afin de ne pas propager le virus à Tahiti.
Les 950 militaires des forces armées en Polynésie française (FAPf) constituent un dispositif interarmées prépositionné à dominante marine, qui, avec les Forces armées en Nouvelle Calédonie (FANC), a pour principale mission d’assurer la souveraineté de la France sur le « théâtre Asie Pacifique ». Il permet à la France d’assumer sa place de nation riveraine du Pacifique, d’intervenir en cas de catastrophe naturelle mais également de lutter contre les menaces grandissantes comme les trafics illégaux et d’animer la coopération militaire régionale avec l’ensemble des pays riverains de la zone pacifique.
Sources : État-major des armées
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