FAG : Évacuation d’urgence par hélicoptère au large de la Guyane

Cette nuit-là, les membres de l’équipe d’alerte sont sollicités. Ils évaluent d’abord les risques de cette mission particulière. Le navire se trouve à plus de 100 nautiques (environ 185 km) des côtes et l’autonomie sur zone doit être calculée finement pour optimiser le temps de travail sur le navire.

Le treuillage de nuit, au large, sur un bâtiment de cette taille (260 m de long pour 40 m de large et plus de 30 mètres de haut), nécessite une expérience solide, et ce malgré des conditions de vol relativement clémentes pour la saison.
Arrivé sur place, l’hélicoptère enchaîne les treuillages de personnel et de matériel pendant une heure. Une équipe médicale du SAMU est déposée, puis les « sauveteurs plongeurs héliportés de l’armée de l’air » (SPHAA). Dès son arrivée sur le pont, l’équipe médicale fait un diagnostic et évalue l’urgence de chaque cas. Les blessés sont ensuite hélitreuillés en civière, tandis que les plongeurs sont les derniers récupérés.

Dans ces opérations de secours, les SPHAA sont le trait d’union indispensable entre l’équipage de l’hélicoptère et l’équipe médicale. Leur double culture de secouriste et de spécialiste du milieu aéronautique et des interventions en milieu hostile leur donne cette capacité unique de coordination. Ils sont un atout essentiel dans ce genre d’intervention où chaque minute compte.

Après plus de deux heures en survol maritime, les blessés et l’équipe médicale sont déposés au centre hospitalier de Cayenne où ils sont immédiatement pris en charge par le personnel médical.

De retour à l’ET68, l’hélicoptère Puma est quant à lui pris en compte par les mécaniciens. Une heure après son poser, l’appareil était prêt à être engagé dans une nouvelle mission.

Cette mission souligne la permanence de l’engagement des aviateurs de l’ET68 « Antilles-Guyane » et la technicité des missions qui leur sont confiées pour « combattre et sauver ».

Fortes de 2 100 militaires, les FAG exercent des missions de soutien de l’action de l’État et contribuent aux missions de souveraineté. À ce titre, elles garantissent la protection du territoire national, et contribuent au maintien de la sécurité dans la zone de responsabilité permanente unique Caraïbes (ZRP), à la lutte contre l’orpaillage illégal (opération Harpie), à la sécurisation du centre spatial guyanais (opération Titan), et à la lutte contre la pêche illégale. Dans le cadre de leur mission de police des pêches, les FAG garantissent la souveraineté de la France sur les eaux placées sous sa juridiction, répondent aux engagements internationaux pris par la France dans le domaine de préservation des ressources halieutiques, et combattent les activités maritimes illicites.