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Dans la peau d’un officier information/contrôleur tactique sur le Latouche-Tréville

Mise à jour  : 22/07/2013

Durant six mois, le second maître Alain Fernandes-Jestin a été officier information (OINFO) et contrôleur tactique (CTAC) au central opérations (CO) de la frégate anti sous-marine (FASM) Latouche-Tréville, dans le cadre de la mission Corymbe : « Faire partie de l’équipage du Latouche-Tréville m’a amené à naviguer dans les eaux cap-verdiennes qui entourent l’archipel où j’ai vécu pendant dix ans. »

Il est entré dans la marine en 2006, après avoir obtenu le brevet d’aptitude technique détecteur avant d’effectuer deux affectations embarquées. Une fois le brevet supérieur opérations en poche, il  a été affecté sur la frégate Latouche-Tréville.

« Cette fonction d’OINFO/CTAC me correspond réellement. Elle se situe parfaitement dans la continuité de mes affectations précédentes. » Explique le second maître. En effet, il a été embarqué en tant que surveillant de guerre électronique sur la FASM de Grasse où il interceptait et analysait les signaux électriques radio radars émis par d’autres bâtiments et mettait en œuvre les brouilleurs radios et les lance-leurres Sylex. Il a également exercé les fonctions de CTAC sur le bâtiment de commandement et de ravitaillement (BCR) Marne à l’occasion d’un déploiement avec l’état-major ALINDIEN.

Concernant ses missions, le second maître décrit plus précisément : « En tant qu’OINFO j’ai été en charge de la tenue de la situation surface et aérienne sous le contrôle de l’officier de quart opérations. » Pour cela, il est à la tête du module surface du CO et a sous ses ordres deux opérateurs.
 « J’ai eu la responsabilité de mettre en place et maintenir la liaison des données. Celle-ci consiste à mettre deux ordinateurs,  situés sur deux unités différentes, en réseau via une fréquence cryptée pour permettre l’échange de données à caractère tactique

En tant que chef du module « surface », c’est également lui qui s’est assuré du bon recalage du système de combat en affinant la position du bâtiment qu’il entretient en fonction de la route et de la vitesse adoptées.

A bord du Latouche-Tréville,  il a également été CTAC. En navigation courante,  il a fourni une aide pour les vols tactiques ou de servitude de l’hélicoptère embarqué. Il a eu notamment pour mission de guider les pilotes à plusieurs reprises dans des situations météorologiques dégradées : « Lorsqu’un aéronef circulait dans le volume aviation de la frégate, c’était à moi que revenait la responsabilité d’assurer la sécurité aérienne dans cet espace ».

A la différence du CONTA (contrôleur aérien), affecté sur les bâtiments de projection et de commandement (BPC) ou le porte-avions, il n’interagit avec l’aviation civile que lorsque l’hélicoptère du bord est mis en œuvre lors d’une escale (établissement de plan de vol…) : « Le travail avec les aéronefs militaires se fait par des procédures que nous avons l’habitude de décliner; alors que les interactions avec les aéronefs civils nécessitent une capacité d’adaptation permanente. »

En situation opérationnelle, il fait la synthèse de la situation tactique à l’aide des informations transmises par l’hélicoptère ou l’avion de patrouille maritime, en lien avec les différents chefs de domaine de lutte (anti aérienne, anti sous-marine, antinavire) et le coordinateur guerre électronique.

Depuis le 30 juin 2013, la frégate anti-sous-marine (FASM) Latouche-Tréville a quitté la mission Corymbe et a rejoint la France le 9 juillet dernier. Corymbe est une mission de présence quasi permanente des forces armées françaises dans le golfe de Guinée, en place depuis 1990. Le dispositif est armé par un bâtiment de la Marine nationale qui peut être ponctuellement renforcé par des moyens terrestres et aéromobiles embarqués. Le dispositif Corymbe complète le dispositif français prépositionné en Afrique occidentale, au Gabon et au Sénégal. Il peut soutenir toute opération, en cours ou nouvelle comme des opérations d’aide aux populations, de sécurisation ou d’évacuation de ressortissants. Corymbe permet également la réalisation de missions de coopération bilatérale avec les pays de la région.


Sources : EMA
Droits : Ministère de la Défense