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Dans la peau d’un instructeur au détachement d’instruction opérationnelle en Ouganda

Mise à jour  : 24/09/2014

Originaire du Régiment d’Infanterie de Char de Marine (RICM) de Poitiers, le caporal-chef Ken a été désigné pour partir en mission durant quatre mois au sein du 5e Régiment Interarmes d’Outre-Mer (RIAOM) à Djibouti comme adjoint d’escouade sur véhicule blindé léger (VBL).

Peu de temps après son arrivée dans ce pays de la corne de l’Afrique, il prépare son paquetage en direction de Kampala, en Ouganda, pour aider à former les soldats ougandais qui participent à la mission de l’Union Africaine en Somalie (AMISOM).

Il se dirige donc vers le camp de Singo situé à 200 km au nord-ouest de Kampala. Ce camp est le centre d'entraînement aux opérations de maintien de la paix. Les forces françaises à Djibouti (FFDj) y interviennent dans le cadre de la formation des forces armées ougandaises (UPDF).

Durant six semaines, le caporal-chef Ken y a œuvré en tant qu’instructeur, et plus particulièrement pour le module « check-point » qui forme au contrôle des individus et des véhicules. Pour cela, il a eu recours à deux atouts : ses compétences de moniteur technique d’intervention opérationnelle rapprochée (TIOR) et la French touch. C’est ainsi que le caporal-chef désigne le comportement des militaires français : « on s’imprègne de la culture de nos hôtes, on partage des repas, on passe du temps avec eux… les soldats de l’UPDF ont apprécié cette volonté d’intégration ».

Cette mission a requis de belles qualités de pédagogie, de patience et de grandes capacités d’adaptation. En raison des nombreux dialectes parlés en Ouganda, l’anglais est la langue de travail pour instruire, en particulier, les primo-formateurs qui transmettront le savoir à leurs camarades.

Le caporal-chef Ken et ses camarades ont formé plus de 2 000 stagiaires grâce à des sessions de trois jours fondées sur un apprentissage progressif : présentation théorique, exercices pratiques en individuel puis en collectif dans les villages avoisinants le camp.

Arrivé à mi-mandat et de retour à Djibouti, le caporal-chef Ken reste concentré sur son rôle de chef de bord et se prépare physiquement à débuter un stage au centre d'entraînement au combat et d'aguerrissement au désert de Djibouti (CECAD) jusqu’à sa prochaine mission.

En conformité avec le traité de coopération de défense signé en 2011 avec la république de Djibouti, les FFDj constituent une base opérationnelle avancée en Afrique de l’Est. A ce titre, elles participent au dispositif militaire français prépositionné permettant de disposer d’un réservoir de forces pouvant être projetées rapidement en cas de crise. Parmi leurs missions, les FFDj apportent également un soutien logistique essentiel au profit des bâtiments français et étrangers engagés dans les opérations de lutte contre la piraterie, notamment l’opération Atalante. Ce soutien concerne aussi la République de Djibouti dans le cadre de sa mobilisation contre la piraterie. Les FFDj bénéficient enfin d'une capacité d’entraînement permanente, avec comme principal « outil » le centre d’entraînement au combat et d’aguerrissement au désert de Djibouti (CECAD) qui accueille des unités permanentes ou en mission de courte durée des FFDj, des unités ou écoles de métropole, ainsi que les forces armées djiboutiennes et étrangères.


Sources : EMA
Droits : Ministère de la Défense