BAP : Dans la peau d’un météorologiste prévisionniste

Titulaire d’un BAC scientifique, le sergent Constant tenait absolument à rentrer dans l’armée de l’air: « je me suis rendu auprès d’un centre d’information et de recrutement des forces armées (CIRFA), qui m’a proposé plusieurs spécialités dont la météo. J’avais suivi un module de climatologie en terminale, dont je gardais un très bon souvenir. Ce fut donc mon choix de spécialité ».

Après quatre mois de classe militaire sur la base aérienne de Rochefort, Constant suit son enseignement de spécialité à Toulouse, auprès de Météo France. C’est son bon classement général à la fin du cursus qui lui permet de choisir son affectation : la base aérienne 116 de Luxeuil et ses Mirage 2000. Au terme d’un an de parrainage, il reçoit son brevet de météorologiste prévisionniste.

Actuellement en Lituanie, sa mission est de fournir des prévisions météo, non seulement aux pilotes du Groupe de chasse 1/2 « Cigognes », mais également au reste du détachement. Et pour ce faire, Constant se lève tôt : « mes journées commencent à 5h30, avec un créneau d’analyse jusqu’à 08h15 environ, afin de pouvoir proposer le briefing météo quotidien aux pilotes et au contrôleur aérien ».

Constant s’appuie sur les données du logiciel Synergie pour les armées (SYNPA) qui extrapole les modèles numériques, images satellite et autre images radar de Météo France dans l’optique d’enrichir les différentes cartes en informations (température, nébulosité, vents, précipitations). « Ceci permet d’établir la situation météo de la région dans laquelle nos pilotes sont amenés à évoluer. »

Systématiquement, l’armée de l’air déploie un météorologiste prévisionniste sur les théâtres d’opération, afin d’avoir le meilleur ressenti possible de la situation. « Pour ma première opération extérieure, je suis fier de me sentir utile en contribuant quotidiennement à la sécurité des vols. La notion de service rendu est très importante à mes yeux. Le succès des missions du détachement en dépend ».

En effet, la France contribue régulièrement à la mission de police du ciel de l’OTAN au profit des pays Baltes, à l’instar des autres engagements réalisés auprès de ses alliés d’Europe avec des moyens terrestres, maritimes et aériens.

L’opération Baltic Air Policing 2016 durera jusqu’au 1^er janvier 2017. Elle s’ajoute aux autres engagements de l’armée de l’air française dans le cadre de ses missions en opérations extérieures (12 Rafale au Levant, 7 Mirage 2000 dans le Sahel). Il s’agit du sixième engagement depuis 2004, ce qui démontre l’attachement de la France à la solidarité entre Alliés et à la défense collective.