Piraterie : Déploiement d’un avion AWACS au sein de la force Atalante

Le détachement de l’E3F est constitué d’une soixantaine de militaires de l’armée de l’Air : un tiers de mécaniciens de l’ESTA (Escadron de Soutiens Technique et Aéronautique) et les deux tiers restants de personnels navigants et embarqués de l’Escadron de Détection et Contrôle Aéroportés, l’EDCA.

L’E3F-SDCA (Système de Détection et de Commandement Aéroporté) est un avion de détection et de contrôle (en anglais Airborne Warning Control System d’où AWACS), permettant d’élaborer une situation aérienne et maritime dans une large zone de couverture, c’est à dire de localiser et d’identifier tous types d’aéronefs et dans certaines conditions des embarcations maritimes.

La force européenne Atalante opère dans une zone dont la surface, couvrant le Sud de la mer Rouge, le golfe d’Aden et une partie de l’océan Indien, est deux fois supérieure à celle de l’Europe. A lui seul, le golfe d’Aden s’étend sur près de 500 nautiques (900 km), et ce sont plus de 50 navires par jour et 30% des approvisionnements européens en pétrole et en gaz qui y circulent.

Les missions de l’avion radar E3F sont réalisées en étroite coordination avec le FHQ (Force Head Quarter) embarqué. Au cours de chaque vol, ses missions sont planifiées en appui de la force Atalante en fonction des renseignements recueillis et du partage d’information entre les différents acteurs engagés dans la lutte contre la piraterie en océan Indien.

La France participe à l’opération Atalante avec le déploiement permanent d’une frégate de la marine nationale. Fréquemment, un avion de patrouille maritime, le plus souvent un Atlantique 2 (ATL 2), renforce la participation française. Cet avion est basé à Djibouti.