Les 5 et 6 janvier 2013, la frégate Surcouf, engagée dans l’opération de lutte contre la piraterie Atalanta, et l’USS Halyburton, ont participé à l’arrestation de douze présumés pirates à bord de deux bateaux, au large des côtes somalienne.
Dans la soirée du 5 janvier, le navire de commerce MSC Jasmine battant pavillon panaméen, et naviguant au large de la côte somalienne lance un appel de détresse. Il vient d’être attaqué par des hommes armés débarqués d’un skiff, sous la protection d’une embarcation de type baleinière. Appliquant à la lettre les recommandations de l’opération européenne Atalanta de lutte anti-piraterie, l’équipe de protection embarquée à bord du MSC Jasmine réussit à déjouer l’attaque en repliant tout l’équipage dans la citadelle.
La frégate française Surcouf est alors alertée par le CTF 465, le commandant de la force navale européenne Atalanta, qui lui demande de rallier la zone de l’attaque au plus vite, en coordination avec l’USS Halyburton. Pendant que le Surcouf pousse ses moteurs à plein régime, un avion de patrouille maritime allemand appartenant à la force Atalanta localise les deux embarcations impliquées dans l’attaque. Ce sont 200 nautiques, soit 360 kilomètres, que le Surcouf va parcourir afin d’arriver sur place au petit matin du 6 janvier. Alors que le soleil se lève à peine, l’hélicoptère britannique Lynx « Mark 8 » déployé à bord du Surcouf décolle pour localiser les deux embarcations suspectes. Le skiff est alors rapidement repéré par l’hélicoptère britannique qui lui intime l’ordre de s’arrêter.
Pendant ce temps, les membres de l’équipe de visite du Surcouf embarquent à bord de l’ETRACO (embarcation de transport de commandos). A l’approche de cette dernière puis de l’imposante frégate, deux présumés pirates coupent les moteurs, se placent naturellement vers l’avant de leur embarcation et mettent les mains derrière la tête. A bord, l’équipe de visite du Surcouf trouve une douzaine de bidons et deux nourrices remplies d’essence mais pas d’arme. Les deux présumés pirates sont transférés à bord de la frégate française.
La deuxième embarcation suspecte, interceptée initialement par l’USS Halyburton également dépêché sur zone par la Task Force 508 de l’OTAN, est alors appréhendée par le Surcouf. Une fois la baleinière stoppée par le Lynx, l’équipe de visite et les deux embarcations rapides du Surcouf sont une nouvelle fois déployées. Les dix présumés pirates se montrent coopérants et se rassemblement au fur et à mesure sur l’avant de la baleinière, mains derrière la tête. L’investigation de l’embarcation révèle la présence de fûts de gasoil et d’eau. Comme sur le skiff, aucune arme n’est retrouvée à bord. Une fois les investigations terminées, les présumés pirates sont alors transférés à bord du Surcouf.
Les douze présumés pirates, tous somaliens, ont été pris en charge par l’équipage du Surcouf conformément aux règles juridiques. Ils ont en particulier subi un examen médical et ont pu se restaurer en attendant la fin de la procédure de recueil de preuves devant permettre la poursuite des présumés pirates devant un tribunal.
Lors de la conférence de presse réalisée à bord du Surcouf au cours de sa relâche opérationnelle à Port Victoria (Seychelles) le 03 janvier 2013, le capitaine de frégate Hugues Lainé avait insisté sur l’importance de ne pas relâcher l’attention ainsi que les différents efforts consentis par l’opération européenne de lutte contre la piraterie.
La Frégate Légère Furtive Surcouf est engagée depuis 6 semaines dans l’opération européenne de lutte contre la piraterie au large de l’océan Indien. L’opération Atalanta contribue à la dissuasion, à la prévention et à la répression des actes de piraterie au large des côtes somaliennes.
Sources : EMA
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