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JDA21 : Portrait de l’Enseigne de vaisseau de deuxième classe Foulques, officier-élève sur la mission Jeanne d’Arc

Mise à jour  : 23/04/2021

Des Pyrénées à la mer de Chine méridionale 

Le 17 avril 2021, le Porte-hélicoptères amphibie (PHA) Tonnerre patrouille en mer de Chine méridionale aux côtés de la Marine australienne. Au central opérations, l’enseigne de vaisseau de deuxième classe (EV2) Foulques est concentré sur la situation tactique qu’en tant que directeur de lutte, il doit suivre rigoureusement.  

Dans le scénario de l’exercice auquel cet officier-élève participe avec la Frégate type La Fayette (FLF) Surcouf, trois bâtiments ennemis menacent le Task Group. Il faut les trouver rapidement afin de les engager au plus tôt. En tant que directeur de lutte, l’EV2 Foulques centralise et agrège les données transmises par le surveillant surface, l’Officier Information (O. Info) et l’Officier de quart opérations (OQO). Pour compléter leurs senseurs, le PHA et la FLF disposent également des informations recueillies par l’hélicoptère Panther. L’enjeu est d’engager l’adversaire à deux, afin de le frapper simultanément.  

Il y a quatre ans , pas de Panther, de table tactique, de lutte antinavire… Foulques était berger dans les Pyrénées. Il a pourtant toujours voulu être militaire et entre donc à l’École de Maistrance en 2017. Il obtient ensuite son Brevet d’aptitude technique (BAT) dans la spécialité de détecteur et embarque sur un aviso puis sur le bâtiment d’expérimentations et de mesures Dupuy de Lome. Là, son commandant en second, à qui il a confié son souhait de devenir officier, le prend en charge. Il précise : « Il m’a fait passer des entretiens et donné de nombreux cours et conseils. » Puis les épreuves de sélection arrivent, l’Ecole navale et la mission JEANNE D’ARC. 

À bord du PHA et de la FLF, l’EV2 Foulques alterne les périodes de quart et de cours. En tant qu’« OPS », ces derniers regardent surtout les moyens de détection et les systèmes d’armes. Les quarts quant à eux se partagent entre le central opérations et la passerelle.  

«C’est assez fascinant de me dire qu’il y a quelques jours, je participais à un Exercice d’évolutions tactiques (EVOLEX) avec la frégate japonaise Akebono et que, aujourd’hui, je suis dans un exercice de lutte antinavire durant une patrouille avec les Australiens. » explique l’EV2 Foulques.  

Au milieu des consoles, sur la table tactique du central opérations, l’ancien détecteur n’est pas dépaysé. Il établit la situation tactique et en rend compte au directeur de lutte pour la Force, qui se situe à bord du Surcouf.  Il ajoute, « Le plus délicat est d’avoir une vision de la situation globale précise. Car chacun a ses éléments mais il faut tout agréger pour établir la position de l’adversaire le plus précisément possible. » L’exercice prend fin avec l’engagement à distance de l’adversaire par le PHA et la FLF. Le prochain exercice portera sur  une lutte anti-aérienne ou de lutte anti-sous-marine. 

    

La mission Jeanne d’Arc 2021 est un déploiement opérationnel de longue durée d’un groupe amphibie articulé autour du PHA Tonnerre et de la FLF Surcouf. Outre leur activité de formation des officiers-élèves de la Marine, les deux bâtiments participent tout au long de la mission à des exercices et des opérations interarmées et interalliés depuis la mer Méditerranée jusqu’à l’Asie-Pacifique.

 


Sources : État-major des armées
Droits : EMA