Accueil | Opérations | Monde | Apagan | APAGAN - Portrait du commandant Florent, commandant de bord du Hercule C130J. Opérations ... Apagan | APAGAN - Portrait du commandant Florent, commandant de bord du Hercule C130J.

APAGAN - Portrait du commandant Florent, commandant de bord du Hercule C130J.

Mise à jour  : 12/10/2021

Le commandant Florent, commandant de bord et instructeur sur le Hercule C130J, est revenu sur son rôle durant l’opération APAGAN, déclenchée le 16 août 2021 à la suite de la dégradation de la situation sécuritaire en Afghanistan.

Vous avez été déployé sur l’opération APAGAN, quelle a été votre mission ?

Nous avons été déployés sur court préavis le 20 août 2021, pour une relève dès le lendemain, de l’avion C130H qui était engagé dans l’opération depuis le 16 août. Après la préparation de l’avion sur notre base aérienne d’Evreux, nous sommes partis le 21 août en direction de la base aérienne 104 des Forces françaises aux Émirats arabes unis (FFEAU).

Tout au long de l’opération, nous étions deux équipages afin de réaliser les rotations tous les jours entre l’Afghanistan et les Émirats arabes unis. Nous avons réalisé notre premier vol de nuit le lendemain de notre arrivée. Les deux équipages ont totalisé six rotations entre la base aérienne 104 et l’aéroport international de Kaboul du 22 août jusqu’au 27 août 2021.

Pouvez-vous expliquer comment se déroulaient vos rotations sur l’aéroport de Kaboul dans un contexte sécuritaire dégradé ?

Lors de nos premières rotations, il y a avait énormément de mouvements d’avions, les parkings étaient remplis, avec beaucoup de circulation. Nous avons senti que la sécurité autour de l’aéroport de Kaboul se dégradait de jour en jour. Avec mon équipage, nous réalisions les rotations de nuit, et sur la piste, nous disposions au début d’un balisage complet avec l’armée américaine, qui assurait également le contrôle aérien pour la sécurité des vols. Nous faisions des atterrissages conventionnels, puis étant donné la dégradation de la sécurité, nous avons dû nous adapter au fur et à mesure.

Par exemple, lors de notre dernière rotation, nous nous sommes retrouvés sur l’aéroport tous feux éteints, il n’y avait plus de balisage de piste, plus de rampe d’approche. Il y avait seulement un marquage sommaire avec des moyens dégradés sur la plateforme. Mais nous n’avons rencontré aucun problème d'ordre sécuritaire sur l’aéroport lors de nos différentes rotations, grâce à la présence des forces armées françaises et alliées, qui renforçaient la sécurité autour de notre avion C130J.

       

    

    

Face à la dégradation de la situation sécuritaire, les Armées ont lancé, à la demande du Président de la République, une opération d’évacuation de ressortissants en Afghanistan.

Cette opération, nommée APAGAN, a été menée en étroite coordination avec le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères et le ministère de l'Intérieur. Elle a permis l’évacuation de près de 3000 personnes par la mise en place d’un pont aérien entre l’aéroport international Hamid Karzaï de Kaboul, la base aérienne 104 d’Abou Dabi et l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle à Paris.

 


Sources : État-major des armées
Droits : EMA