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APAGAN - Portrait du brigadier-chef Marc, du Détachement du Service de l’énergie opérationnelle aux Émirats arabes unis (DETSEO-EAU)

Mise à jour  : 06/10/2021

Dès le 16 août 2021, les Forces françaises stationnées aux Émirats arabes unis (FFEAU) ont été au cœur de l’opération APAGAN, déclenchée à la suite de la dégradation de la situation sécuritaire en Afghanistan, pour procéder initialement à l’évacuation des ressortissants français et étrangers.

Le brigadier-chef Marc, opérateur pétrolier confirmé, est revenu sur son rôle durant cette opération.

Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

Je suis le brigadier-chef Marc et je suis originaire de la Guadeloupe.

À mon arrivée en métropole, j’ai souhaité m’engager au sein du Ministère des armées et me suis donc rapproché d’un Centre d’information et de recrutement des forces armées (Cirfa) en région parisienne. Ce dernier m’a présenté le Service de l’énergie opérationnelle (SEO) que j’ai ensuite pu intégrer en 2012 en tant que militaire du rang. En 2016, j’ai été promu brigadier puis brigadier-chef en 2019.

Aujourd’hui, je suis déployé aux Émirats arabes unis (EAU).

Quelle est votre mission au sein des FFEAU ?

Je suis actuellement en mission de courte durée au sein des FFEAU en tant qu’opérateur pétrolier confirmé.

J’ai déjà été déployé à 4 reprises, dans le cadre des opérations BARKHANE et CHAMMAL, ainsi qu’aux Éléments français au Sénégal.

Au sein des FFEAU, ma mission est de réaliser des avitaillements de tous types de matériels (avions, hélicoptères, navires, stations-service de campagne…) sur la Base aérienne (BA 104), la base navale d’ Abu Dhabi ou au sein du 5e régiment de cuirassiers.

Vous avez été déployé sur la BA 104 pour l’opération APAGAN, quelle a été votre mission durant cette dernière ?

Comme tout opérateur pétrolier du SEO sur une base aérienne, je réalisais les pleins des aéronefs des Forces armées françaises.

Durant l’opération APAGAN, les opérateurs pétroliers étaient répartis en deux binômes renforcés par le mécanicien du détachement. Pendant treize jours, les équipes ont effectué, à tour de rôle, des permanences de 24 heures sur la BA 104, de manière à pouvoir avitailler les aéronefs français dès leurs atterrissages sur la base.

Pour cela, nous disposions des trains routiers avitailleurs pour Théâtres d’opérations extérieures de nouvelle génération (TOE NG) nous permettant, par exemple, de réaliser le plein d’un C-130 ou d’un A400 M respectivement en 30 ou 40 minutes environ. Lorsque l’un de nos quatre trains était vide, nous devions nous rendre au dépôt pétrolier pour le recharger, puis procéder au contrôle de la qualité du produit (1 h 30 d’opérations par train environ) avant de le repositionner pour les atterrissages suivants.

Durant les treize jours de l’opération, nous avons distribué au total près de deux millions de litres de carburéacteur aux avions assurant les rotations entre Kaboul et la BA104 d’une part, et de la BA104 vers la France d’autre part.

Qu’est-ce que l’opération vous a apporté ? Quel bilan en retirez-vous ?

L’opération APAGAN m’a permis d’approfondir mes connaissances dans des conditions exigeantes, en raison de la charge de travail et des délais contraints. Plusieurs avions pouvaient arriver simultanément et nous devions nous organiser pour que tous soient ravitaillés dans les plus brefs délais.

C’est la première fois que j’effectuais des ravitaillements d’aéronefs à une telle échelle, dans le cadre d’une opération d’évacuation de ressortissants de surcroît.

Je suis très fier d’avoir contribué à cette opération avec mes camarades.

     

      

      

Face à la dégradation de la situation sécuritaire, les Armées ont lancé, à la demande du Président de la République, une opération d’évacuation de ressortissants en Afghanistan.

Cette opération, nommée APAGAN, a été menée en étroite coordination avec le ministère de l’Europe et des Affaires Etrangères et le ministère de l'intérieur. Elle a permis l’évacuation de près de 3000 personnes par la mise en place d’un pont aérien entre l’aéroport international Hamid Karzaï de Kaboul, la base aérienne 104 d’Abou Dabi et l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle à Paris.


Sources : État-major des armées
Droits : EMA