Dans le cadre de l’aide d’urgence décidée par la France au profit des victimes du séisme qui a frappé Haïti le 12 janvier, les forces armées ont déclenché l’opération Séisme Haïti 2010.
Les moyens militaires affrétés sont mobilisés dès le 13 janvier, sous le commandement du COMSUP Antilles / COMFOR Séisme Haïti.
Les priorités sont d’acheminer des moyens de secours pour rechercher les personnes portées disparues, de l’aide médicale, de sécuriser les secours, de rapatrier nos ressortissants et de préparer l’organisation de l’aide humanitaire.
Les militaires français ont établi un pont aérien depuis les Antilles qui a permis d’acheminer, en 80 rotations et près de 600 heures de vol, 800 personnes et 300 tonnes de fret, et de rapatrier 1700 ressortissants dont 200 blessés.
Les moyens maritimes (le BATRAL Francis Garnier et le TCD Siroco) ont permis d’acheminer près de 60 véhicules (engins de terrassement et véhicules de transport), plus d’une centaine de militaires (du 1e RSMA de Guadeloupe et du 33e RIMa de Martinique), du fret humanitaires au profit de la Croix-Rouge (vivres et tentes), au total 2 500 tonnes de chargement, matériel et fret.
Les équipes médicales du SSA déployés en Haïti ont participé au soutien médical des sinistrés, depuis l’hôpital de campagne civil, L’ESCRIM, situé près de l’ambassade de France, et depuis le Siroco. Au total, elles ont réalisé une centaine d’opérations chirurgicales sur des patients haïtiens dont la moitié à bord du Siroco.
Les militaires du RSMA et du RIMa ont été engagés en appuis de l’action de l’ambassade, en particulier pour les opérations d’assistance aux sinistrés.
Ils ont notamment participé au chantier de la place du champ de Mars à Port-au-Prince (déblaiement et montage de tentes d’un camp pour les sinistrés qui a accueilli 10 000 personnes), à la réparation d’une canalisation d’eau permettant d’alimenter un quartier de Port-au-Prince situé près de l’aéroport avec des employés de Suez, et à la mise en place d’un camp d’accueil pour des sinistrés sur la commune de Hinche au centre d’Haïti.
L’opération Séisme Haïti est entrée dans sa seconde phase avec l’arrivée des moyens militaires français du génie à compter du 15 mars 2010.
Répondant à une demande de l’ONU relayée par l’Union européenne, la France a décidé d’engager de nouveaux moyens pour participer à la phase de reconstruction.
Un navire civil, le MN Pélican, a été affrété par le ministère de la défense pour amener depuis la métropole du matériel du génie. Ont été engagés :
Au total, plus de 200 militaires ont été engagés dans cette phase de reconstruction équipés de 80 véhicules et engins du génie (26 PL, 12 EC, 10 remorques, 2 GE et 1 camion citerne). Ils ont participé à des travaux de réhabilitation des bâtiments, de réfection des réseaux d’eau, à la démolition des ruines instables, à la construction d’abris durables permettant d’héberger la population à l’approche de la saison cyclonique.
Le détachement a été engagé sur une cinquantaine de chantiers avec une priorité donnée aux actions réalisées au profit des établissements d’enseignement. Il a également continué à participer aux travaux de déblaiement dans les rues de Port-au-Prince en coordination avec le ministère des travaux publics.
En juin, le détachement du génie a été désengagé. L’opération s’est poursuivie avec un élément de soutien réduit armé par le RSMa par environ 55 hommes. Tout en concentrant ces efforts sur le Centre Polyvalent de Formation, le détachement a réalisés différents chantiers notamment au profit d’écoles ou d’orphelinats. Les travaux réalisés sont extrêmement divers (création de piste de course à pied, toiture …).
Sources : EMA
Droits : Ministère de la Défense