Opérations
Mercredi 8 septembre 2010 à 5h30, le sous groupement tactique interarmes (SGTIA) CHARLIE se met en place pour l’opération SCORPION GUARDIAN II. La mission de cette compagnie du Battle Group Hermès est de sécuriser le passage d’un convoi de ravitaillement de l’armée nationale afghane (ANA), notamment du kandak 31, mentoré par les OMLT françaises. Ses sections, VERT 3 et VERT 4 couvrent le Sud de l’axe menant au fond de la vallée d’Alasay. VERT 1 est sur le pont de Tagab, VERT 50 et une section de sapeurs légionnaires (JAUNE 20) sont en couverture face à l’est et au nord. A 7h, le dispositif de la compagnie est en place.
Le lieutenant Jean (VERT 4) s’installe sur un front de 100 mètres. Les vergers sont entourés d’une végétation dense. Les murs d’enceinte y sont nombreux, de 60 cm à 2 mètres de haut. Epais, ils offrent une protection efficace.
Vers 9h, la section est prise à partie à moins de 40 mètres par un groupe d’insurgés armés de leur habituels fusils mitrailleurs PKM. Ceux-ci manœuvrent rapidement. Embusqués derrière un mur, ils sont à moins de 50 mètres des soldats français.
En défense ferme, la section française délivre des feux nourris et précis tout en renseignant le commandant d’unité et les véhicules de l’avant blindé équipés de canon 20 mm (VAB C20) sur les positions des assaillants. L’ordre est donné à un véhicules de l’avant blindé avec tourelle 12,7mm téléopérée (VAB TOP) de faire un bond en avant afin de les stopper. Ils tentent alors de déborder par l’Ouest les positions de VERT 3. La section VERT 1 du lieutenant Louis-Marie appuie VERT 3 avec ses lance-grenades individuels. VERT 3 tient sa position durant 45 minutes, les marsouins utilisent des grenades à main défensives afin de repousser les insurgés qui déportent leur effort sur VERT 4 tout en maintenant la pression sur l’Ouest.
Les insurgés tirent plusieurs roquettes RPG qui tombent devant VERT 4, puis intensifient les feux sur ses éléments de pointe malgré la réponse nourrie des tireurs français. Les insurgés, à l’abri des murs et de la densité végétale, progressent encore. VERT autorité, le capitaine commandant d’unité, demande un tir mortier de 120 mm pour réduire la pression et permettre le dégagement des soldats en avant du dispositif. Un premier assaut des insurgés est repoussé.
Le lieutenant Jean organise immédiatement le repli de ses éléments les plus avancés vers des positions préparées à l’avance. La compagnie appuie ce repli par des tirs mortiers et une intensification du feu. Pendant ce temps, l’ennemi renouvelle son assaut en utilisant des grenades offensives et un fusil mitrailleur à moins de 30 mètres. Malgré les tirs français, les insurgés continuent leur progression grâce à leur bonne connaissance du terrain. Dans le même temps, appuyés par un élément isolé tirant depuis le Nord sur JAUNE 20, les insurgés tentent de contourner le dispositif par l’Est en utilisant des RPG contre le VAB C20. Ils sont immédiatement stoppés par les tirs de canon de 20mm, de FRF2 et des grenade à fusil anti-personnel et anti-véhicule de 40 mm (APAV40).
Le renouvellement des tirs au mortier, l’action de la compagnie et les passes canons des hélicoptères TIGRE font définitivement battre en retraite la trentaine d’insurgés sur l’ensemble du dispositif du SGTIA CHARLIE.
Le ravitaillement des sections est immédiatement organisé par l’officier adjoint, pour répondre à une éventuelle nouvelle attaque. La compagnie tiendra le terrain durant près de 6 heures.
Les soldats se désengagent à partir de 13h30. L’opération SCORPION GUARDIAN II aura permis de neutraliser au moins cinq insurgés et de sécuriser le passage du convoi et du kandak.
Sources : EMA
Droits : Ministère de la Défense
