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Afghanistan : opération Rapace Nest, avec la police afghane et les gendarmes de la POMLT (vidéo)

Mise à jour  : 13/10/2010

Le 08 septembre, tard dans la nuit, 200 soldats de la brigade La Fayette quittent la base avancée de Nijrab pour mener l’opération Rapace Nest, « nid du rapace ». Leurs missions : infiltrer en vallée d’Afghanya, atteindre le village de Kuyan, sécuriser la zone, et investir la maison d’un afghan, suspecté d’être un insurgé trafiquant d’armes.

Arrivés aux abords de la maison, les soldats prennent toutes les précautions : le trafiquant présumé n’est probablement pas seul. Les appuis du Battle group Hermès prennent position face à la direction dangereuse : le fond de la vallée d’où peuvent surgir des groupes d’insurgés. Ils vont surveiller le secteur pendant que les hommes de la section d’aide à l’engagement direct (SAED) débutent discrètement leur progression vers la maison, ouvrant le passage aux équipes d’investigation. Ces équipes, composées d’une équipe de fouille armée par le génie et d’une équipe de perquisition constituée de huit agents de la police nationale afghane et de leurs mentors français des POMLT (Police-operational mentoring liaison team).

05H00. Investissement du compound. Les policiers afghans sont les premiers à pénétrer dans la demeure du suspect, appuyés par les gendarmes français. Il faut aller vite, être concentré au maximum, pour surprendre l’individu et éviter qu’il ne s’échappe. Les pièces sont vérifiées une à une. Une autre équipe monte sur les toits. Elle s’assure qu’aucune sentinelle ne s’y cache. A l’extérieur, les soldats de la section d’aide à l’engagement direct sécurisent le périmètre et forment le cordon de sécurité intérieur. Plus personne ne peut entrer ni sortir sans être « checké ». Dans le compound, l’un des policiers afghans annonce avoir trouvé le suspect. Il est pris par surprise, et neutralisé en douceur. Les agents de la police afghane procèdent à son interrogatoire. Les équipes de fouille rentrent à leur tour dans la maison. Chaque mètre-carré sera sondé. La cour extérieure est soumise au flair d’un chien expert en recherche d’armements et explosifs.

Les policiers afghans poursuivent l’audition du suspect. Les gendarmes français sont à leurs côtés. « Ce sont les policiers afghans qui travaillent. Nous, on ne fait que les conseiller et les aider sur le travail judiciaire qu’ils sont amenés à faire », explique le capitaine Roland, chef de la POMLT à Nijrab. Une heure passe. Aucune trace d’armements ou de munitions. Sans preuve, les policiers afghans ne pourront interpeller le suspect. Il sera relâché et restera surveillé par les autorités.

L’opération s’est déroulée sans faille. Les agents de la police nationale afghane sont visiblement satisfaits. Ils occupent le terrain et les habitants du village sont rassurés par leur présence et leur professionnalisme. Les policiers reconnaissent qu’ils le doivent en partie grâce aux gendarmes français : « il y a beaucoup de changements depuis que les français sont arrivés. Ensemble, nous sommes très efficaces. Leurs techniques sont excellentes. Rien n’est fait au hasard. Il n’y a pas d’à peu près ».

180 gendarmes français sont déployés en Afghanistan dans le cadre de la mission des POMLT (Police-operational mentoring liaison team) et de la formation des cadres de la police nationale afghane dans les centres de Mazar I Charif.


Sources : EMA
Droits : Ministère de la Défense