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Afghanistan : opération Blacksmith’s Hammer (vidéos)

Mise à jour  : 08/01/2011

Du 23 décembre 2010 au 2 janvier 2011, les forces françaises de la Task Force La Fayette se sont déployées en appui des forces de défense et de sécurité afghanes (armée et police) dans la basse vallée d’Alasay, aux environs du village de Jalokhel, dans la région de Kapisa. Destinée à rétablir la sécurité dans cette région où la population reste menacée par les insurgés, cette opération, la première de cette importance pour la brigade La Fayette depuis le mois de décembre, impliquait plus de 1 800 militaires afghans, américains et français. Le bilan des saisies est à la hauteur du déploiement : armes, munitions, grenades, roquettes, obus, un impressionnant stock de matériel destiné à la fabrication d’IED (engins explosifs improvisés) et plusieurs dizaines d’insurgés neutralisés. La police afghane a également appréhendé plusieurs insurgés présumés, ainsi que des narco-trafiquants, et elle a procédé à la destruction par le feu d’un important stock de cannabis.

L’opération Blacksmith’s Hammer se déroule en plusieurs phases. La police afghane, accompagnée par ses mentors, les gendarmes français des P-OMLT (police operational mentoring liaison teams), se déploie d’abord sur les principaux axes de circulation, pour en assurer le contrôle. Les éléments d’appui s’installent ensuite aux abords du village de Jalokhel, permettant aux kandak (bataillons) 31 et 33 de l’ANA, à leurs OMLT (operational mentoring and liaison teams) et aux militaires français du battle group Allobroges d’investir la zone en sécurité.

Une fois le dispositif en place, dans la nuit du 25 au 26 décembre, le ratissage commence, minutieusement. Pendant plusieurs jours, la force passe au peigne fin chacune des habitations répertoriées préalablement à l’opération : elles constituent de potentielles caches d’armes et peuvent abriter des insurgés. Pendant les fouilles, les militaires français et afghans tiennent le terrain, empêchant toute infiltration ou exfiltration d’insurgés et conduire les investigations. Dans les airs, les hélicoptères et les drones français et américains apportent un appui aérien permanent et une capacité de renseignement qui offrent une bulle de sécurité efficace.

Opération dans l’opération, les sapeurs français se sont vu confier, parallèlement, la construction d’un poste de sécurité sur la route reliant Jalokhel au fond de la vallée. L’objectif de l’opération consistant à rétablir la sécurité et à installer les éléments de sécurité afghans durablement, la construction de ce poste avancé constituait un jalon important.

Le 28 décembre, l’opération Montevideo est lancée par le kandak 24 de l’ANA et le battle group Richelieu, à l’entrée sud de la vallée de Bedraou. L’objectif de cette intervention croisée : empêcher les insurgés d’opérer un renforcement par le sud et intercepter ceux qui tenteraient de s’échapper de la zone de combat engendrée par Blacksmith's Hammer.

La pression exercée sur les insurgés les amène rapidement à ouvrir le feu sur les militaires de la coalition. Des combats, parfois violents, éclatent. Plusieurs chefs insurgés, dont certains sont venus des vallées voisines pour prêter main forte, et plusieurs dizaines de leurs combattants, sont neutralisés. Cinq soldats des forces alliées seront légèrement blessés pendant l’opération.

ENCADRE : les battle group français

Le battle group Allobroges est principalement armé par les unités de la 27e Brigade d’infanterie de montagne : le 7e Bataillon de chasseurs alpins de Bourg Saint-Maurice forme l’ossature du groupement et de son état-major renforcé des soldats de montagne des 93e Régiment d'artillerie de montagne de Varces, 4e Régiment de chasseurs de Gap et les légionnaires du 2e Régiment étranger du génie de Saint-Christol. Des équipes cynophiles du 132e Bataillon cynophile de l'armée de Terre de Suippes et des fantassins du 92e Régiment d'infanterie de Clermont-Ferrand équipés du VBCI (véhicule blindé de combat de l'infanterie) sont également intégrés au battle group.

Le battle group Richelieu est principalement armé par des unités de la 9ème Brigade légère blindée d’infanterie de marine : le 2e Régiment d’infanterie de Marine du Mans forme l’ossature du groupement et de son état-major renforcé par des marsouins du Régiment d’infanterie de chars de Marine de Poitiers, des sapeurs du 6e Régiment du génie de Marine d’Angers, des bigorsdu 11e Régiment d’artillerie de Marine de la Lande d’Ouée. Des équipes cynotechniques du 132e Bataillon cynophile de l'armée de Terre de Suippes et des fantassins du 92e Régiment d'infanterie de Clermont-Ferrand équipés du VBCI (véhicule blindé de combat de l'infanterie) sont également intégrées au battle group.


Sources : EMA
Droits : Ministère de la Défense et des anciens combattants