L’opération avait pour objectif de désorganiser les réseaux insurgés dans la vallée d’Alasay, en Kapisa. Au total, 800 membres des forces de sécurité afghane (ANSF) et 300 militaires français ont été engagés dans l’opération.
L’opération Valley Flood a engagé dans l’action principale des unités issues des kandaks (bataillons) d’infanterie 31 et 33, une unité afghane d’ouverture d’itinéraire ainsi que 200 hommes de la police nationale afghane (ANP).
Les Battle Group (BG) Tiger et Mousquetaire ont quant à eux fournis les appuis nécessaires. 4 détachements d’appuis et de soutien (DLAS) et un point d’appui véhicules ont été armés.
Pour commander l’opération, le général Nazar, commandant la 3e brigade, a colocalisé son poste de commandement avec celui de la TFLF, à Tagab. Ce mode d’action permet à l’ANA de prendre à son compte l’action principale tout en coordonnant l’emploi des appuis feu, santé et renseignement ainsi que les éléments de réaction rapide.
L’opération s’est déroulée sur plusieurs jours dans des conditions météorologiques difficiles compte tenu des chutes de neige.
La première phase de l’opération a consisté à mettre en place les éléments d’appui et d’infiltration afghans et français par voie routière et avec l’appui d’hélicoptères américains (CH 47), d’un détachement d’ouverture d’itinéraire, d’un drone et d’hélicoptères d’attaque. Une fois en place, les DLAS étaient en mesure d’appuyer les troupes sur l’ensemble de la profondeur de la vallée d’Alasay.
Dès le début de l’opération, les insurgés ont cherché le contact avec l’ANA en se dissimulant au milieu des habitations.
Dans une seconde phase, tout en contrôlant d’emblée le fond de la vallée, les forces afghanes ont d’abord porté leur effort à hauteur de Tagab et Tartakhel ; ainsi les routes, les carrefours et les ponts essentiels pour tenir les axes majeurs de la zone ont été contrôlés. Plusieurs zones refuge des insurgés ont été fouillées. Puis, appuyé par une compagnie de génie afghane en ouverture d’axe, l’effort a été porté progressivement vers le fond de vallée à hauteur d’Alasay et de Hassanabat. L’ANP a conduit des missions de contrôle de zone, fouillant des habitations suspectes, a mis en place des check points et effectué des patrouilles alors que la 3e Brigade se déployait massivement.
L’ANA a accroché durement et à plusieurs reprises les insurgés. Elle a bénéficié des ripostes efficaces des BG Tiger et Mousquetaire en appui. Le déclenchement des tirs, de canon de 30 mm, d’obus de 105 mm, de missiles Milan et Javelin, de mortiers de 120 mm et de CAESAR combinés aux appuis aériens de la coalition (notamment d’un drone et des Mirage 2000 français) a fait systématiquement cesser les feux ennemis et a permis la neutralisation de plusieurs groupes insurgés.
Au terme de l’opération, une vingtaine d’insurgés a été neutralisé et une dizaine a été blessée.
Le 25 janvier, le général Nazar, commandant la 3e brigade afghane, est intervenu dans une shura auprès des anciens de la vallée d’Alasay. Il a dénoncé les modes d’action des insurgés qui consistent à s’imbriquer avec les villageois. Cette shura fut aussi l’occasion d’expliquer les objectifs de l’opération et de rassurer les populations.
Sources : EMA
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