Sur la base de Kandahar, près de 180 militaires de l’armée de l’air française mettent en œuvre trois Mirage 2000 et trois Mirage F1. Ils assurent, au profit de l’ISAF, quotidiennement, de jour comme de nuit, au dessus de l’Afghanistan, 2 à 3 patrouilles mixtes d’appui et de soutien aux troupes au sol. Le commandant de l’escadron de chasse rappelle que : « 90 % de nos missions sont consacrées à de l’observation. En effet, nous apportons une vision de la situation en 3D au profit des unités au sol, permettant ainsi de localiser les départs de coups ou de prévenir les forces terrestres si nous observons des insurgés qui préparent une embuscade ou placent un engin explosif improvisé»
Le dialogue entre les troupes au sol et le pilote est facilité par la présence du système ROVER. Au sol, les images vidéo enregistrées par l’avion sont transmises en temps réel et exploitées par le contrôleur aérien tactique (JTAC – Joint tactical advanced controler). Ce système facilite le dialogue et permet une réactivité exceptionnelle et une grande maîtrise dans l’emploi des armes.
Dans un autre registre, l’avantage majeur des patrouilles mixtes Mirage 2000 et Mirage F1 demeure la complémentarité des deux appareils : le Mirage F1 apportant sa capacité canon et sa caméra de reconnaissance performante alors que le Mirage 2000, grâce à son équipement de dernière génération et son radar de suivi terrain, est capable de faire des démonstrations de force par tout temps ou de délivrer des armes de précision.
Au retour des différentes missions, les mécaniciens de l’air récupèrent les enregistreurs d’images des F1 et les transmettent aux interprétateurs photos. Ces derniers les analysent pour mettre à jour les banques de données de la FIAS (Force internationale d’assistance à la sécurité).
Le détachement air effectue 6 200 heures de vol par an, assurant ainsi, avec d’autres nations de la coalition, la permanence de l’appui aérien aux troupes au sol. Formation importante du contingent français en Afghanistan, cette unité française s’est vue confier, en janvier 2010, par le général Paloméros, chef d’état-major de l’armée de l’air, la garde du drapeau de la 6ème escadre de chasse, marquant par là le rôle majeur de cette unité française sur le théâtre afghan.
Sources : EMA
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