Parmi les 250 militaires français présents en Afghanistan et au Tadjikistan, dix-sept gendarmes sont en mission dans deux unités différentes sur la partie militaire de l’aéroport international de Kaboul (KAIA).
Quinze gendarmes de l’air et un maitre-chien de l’armée de l’air forment la police militaire internationale (IMP – international military police) de l’aéroport international de Kaboul (KAIA), en coopération avec des militaires jordaniens, macédoniens et américains.
Intégrés à la force protection et dirigés par un commandant français de la gendarmerie de l’air, leur mission est de garantir la sécurité des 5 000 personnes présentes dans ce milieu international. Ils peuvent également conduire des investigations de toute nature, ou intervenir et assurer la sécurisation d’événements de grande ampleur comme lors des cérémonies ou de l’accueil d’autorités.
Ils se doivent de faire appliquer les différentes réglementations comme celles dédiées au port de l’uniforme, à la détention ou consommation illicite d’alcool (interdit à KAIA), à l’application des règles de sécurité routière, au transport de fret dans les avions militaires,…. En cas de tensions aux portes d’accès à la base, ils interviennent en soutien de l’équipe jordanienne en charge de la protection du site. Ils constituent donc un véritable peloton de surveillance et d’intervention lors d’une attaque de roquette, découverte de véhicules et colis suspects.
Deux IMP renforcent l’équipe de protection du commandant de KAIA en qualité de conducteur d’autorité, et deux autres sont présents quotidiennement au terminal militaire pour vérifier les bagages et les militaires projetés par voie aérienne sur différentes destinations dans le pays ou à l’étranger.
Ils ont avant tout un rôle de prévention, d’écoute et d’accompagnement afin que chaque nation puisse cohabiter dans les meilleures conditions sur cette emprise restreinte. Pour cela, ils travaillent en étroite collaboration avec les polices militaires des différentes nations se trouvant sur KAIA.
Deux autres gendarmes, issus de la gendarmerie départementale, arment le détachement prévôtal d’Afghanistan.
Habilités en qualité d’officier de police judiciaire des forces armées (OPJFA) par le procureur général de la Cour d’appel de Paris, ils sont détachés pour une période de 4 à 6 mois aux côtés des forces françaises à Kaboul. Leur mission prioritaire consiste à effectuer des enquêtes judiciaires sur tous les crimes, délits et contraventions commis par les membres des forces armées françaises ou à leur encontre. Ils exercent en outre des missions de police générale visant notamment à prévenir les incidents et les troubles à l’ordre public. Ils appuient également la force dans les domaines du contentieux en cas d’accident de la circulation impliquant un militaire français, des opérations d’état-civil ou encore des demandes de vote par procuration. Enfin, ils concourent au recueil du renseignement utile à la protection des militaires français sur le territoire.
Avant d’être répressifs, ces gendarmes ont principalement un rôle préventif pour les forces françaises à Kaboul. Ils assument par ailleurs un rôle de conseil auprès du commandement dans les domaines relevant de leur compétence.
Professionnels, flexibles et réactifs, qu’ils soient affectés au sein du détachement prévôtal ou de l’international military police, ils travaillent en étroite collaboration avec l’état-major de la force et ont pour rôle de prévenir, écouter et accompagner la population de KAIA chacun à son niveau. Les dix-sept gendarmes français à Kaboul assureront leurs missions jusqu’au départ des forces françaises en fin d’année 2014.
Sources : EMA
Droits : Ministère de la Défense