Opérations
La Sude, décollage prévu à 2h30.
L’ambiance est à la concentration sur le parking des aéronefs français. Une heure avant le vol, les mécaniciens achèvent leurs dernières vérifications à la lueur des « girafes », les projecteurs de campagne.
Les spécialistes de la maintenance redoublent de vigilance car le manque de luminosité demande une plus grande attention.
Le lieutenant-colonel A. nous confie que « la nature des missions de nuit revêt un caractère tactique et psychologique : elles accroissent la pression sur les troupes militaires pro-Kadhafi et accentuent leur usure physique et psychologique». Les pilotes et les navigateurs arrivent au pied des Mirage 2000D et des Mirage 2000N. Leur concentration est visible : un vol de nuit entraîne toujours plus de stress pour l’équipage, notamment lors de la phase de ravitaillement. A bord de leur avion de bombardement, les pilotes lâchent les freins et enclenchent la post-combustion : les avions décollent pour se rendre au-dessus du territoire libyen. Ce soir, les cibles sont connues avant le décollage.
Les bombardiers français volent le soir avec leurs « anges gardiens » : les Mirage 2000-5 qui assurent leur couverture aérienne tout en faisant respecter la « No Fly Zone ». La mission de défense aérienne durera environ six heures.
Les opérations depuis la base aérienne de La Sude se poursuivent dans le respect de la résolution 1973 de l’ONU.
Sources : EMA
Droits : Ministère de la Défense et des anciens combattants
