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Libye : préparation au désengagement pour le Service des essences des armées (SEA)

Mise à jour  : 25/11/2011

Engagé dans l’opération Harmattan depuis juin 2011 sur la base aérienne de La Sude (Crète), les moyens du Service des essences des armées (SEA) quitteront, par voie maritime, la base crétoise à la fin novembre 2011.

Chargé d’avitailler les avions français déployés à La Sude, le détachement du SEA est composé de 10 personnes. En cinq mois de présence en Crête, cette équipe a assuré environ 2600 avitaillements sur une dizaine de types d’avions différents (chasseurs et transporteurs).

L’agent technique N., responsable de l’équipe actuellement en place, nous explique les raisons de leur présence sur la base aérienne crétoise : « le service des essences de la base aérienne grecque ne pouvait pas assurer la totalité des pleins de jour comme de nuit pour les avions français. D’abord mis en place pour les avitaillements de nuit, nous avons finalement assuré la totalité des pleins pour les avions français stationnés, ou de passage.  Nous sommes aussi capables de fournir aux forces françaises les IPDE (Ingrédients Produits et Divers Emballages) pour les matériels aéronautiques et terrestres, qui comprennent par exemple les huiles, les graisses ou encore les produits spéciaux tels que le lave-glace, le liquide anti-glace ou les produits anti-corrosion ».

Avant de prendre la mer, pour le retour en métropole, le matériel du SEA doit être conditionné pour le désengagement et le transit. Cette préparation est minutieuse et comprend trois étapes distinctes : tout d’abord, il est nécessaire de vider le fardeau d’avitaillement (tuyauterie, flexibles, pompes et corps de filtres) et les cuves, ce qui consiste à retirer tout le carburant présent dans le camion. Ensuite, la filtration est retirée et le fardeau d’avitaillement est isolé des citernes afin d’éviter que l’eau ne pénètre à l’intérieur. La dernière étape, qui s’effectuera au maximum la veille du départ, est celle du « dégazage » des citernes qui consiste à effectuer leur nettoyage avec de la vapeur d’eau. Etant donné que cette étape ne peut se faire sur la base aérienne grecque, les camions devront prendre la route jusqu’à la capitale crétoise, Heraklion, située à 130 km de La Sude. Puis, à leur retour, ils seront chargés sur le bateau affrété pour le  rapatriement de l’ensemble du matériel mis en place à La Sude.


Sources : EMA
Droits : Ministère de la Défense et des anciens combattants