Du 20 au 23 février 2018, la marine égyptienne et la marine nationale ont mené, avec l’appui des forces aériennes et des forces spéciales égyptiennes, un exercice conjoint en mer Rouge : Cleopatra 18. Cet exercice planifié, organisé annuellement alternativement en France et en Egypte, s’inscrit dans le cadre de la coopération militaire bilatérale. Il vise à consolider la coopération opérationnelle entre les deux Nations en renforçant l’interopérabilité de leurs forces armées.
Dès le 20 février, le bâtiment de projection et de commandement (BPC) Sadate, « sistership » du Tonnerre, et la Gowind El Fateh se sont ainsi joints au BPC Tonnerre et à la frégate de défense aérienne (FDA) Chevalier Paul pour la 14ème édition de cette activité opérationnelle de coopération. Après une séance d’évolutions tactiques, un détachement des forces spéciales égyptiennes a embarqué sur le Tonnerre. Le détachement de fusiliers marins du BPC français a mené un exercice de contrôle de bâtiment suspect sur le BPC Sadate, lequel réalisait en retour la même opération de visite sur le Tonnerre.
Grande première, un assaut amphibie conjoint, incluant le détachement des fusiliers marins du Tonnerre et les forces spéciales égyptiennes a été mené sur l’île de Tawilah. Le but de la manœuvre était de secourir deux personnes prises en otages par une bande de pirates. Opération planifiée pour la première fois par un état-major combiné franco-égyptien à bord du BPC Tonnerre, l’assaut s’est déroulé en présence du Chef d’état-major des Armées égyptien, le Général de Corps d’Armée Mohammed Farid, du Chef d’Etat-major de la marine égyptienne, le Vice-amiral d’Escadre Ahmed Khaled Said, du Contre-amiral Didier Piaton, Commandant de la zone maritime Océan Indien, du Vice-amiral Ahmed Mohammed, sous-chef de la division entraînement égyptienne, et du Vice-amiral Nihat Sahin, commandant de la Flotte du Sud.
Ces trois jours ont également été rythmés par des exercices de lutte anti-surface et de lutte anti-aérienne, des exercices de tirs et des manœuvres d’hélicoptères entre les bâtiments du groupe amphibie et ceux de la marine égyptienne. Au total, 4 bâtiments égyptiens ont intégré l’exercice 2018.
Ces manœuvres visent à renforcer l’interopérabilité des deux armées dans les domaines aériens et navals. Elles s’inscrivent dans le cadre d’une coopération bilatérale particulièrement développée comme en témoignent les interactions régulières entre nos deux pays à l’occasion des escales de bâtiments déployés dans le cadre de la présence permanente de la France en Méditerranée orientale, ou encore lors d’exercices réguliers comme Ramses.
S’appuyant sur l’échange d’expertise, de savoir-faire et de procédures, Cleopatra concrétise à nouveau la bonne coopération opérationnelle entre forces françaises et égyptiennes, lesquelles auront pu réaliser cette année des manœuvres combinées particulièrement complexes.
Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense