Point de situation du 2 octobre sur les opérations de la force Sangaris en Centrafrique
Les effectifs de la force Sangaris sont de l’ordre de 2 000 soldats.
La situation sécuritaire est restée globalement calme cette semaine en République centrafricaine (RCA), en dehors d’actions de criminalité à Bangui, et d’un pic de violence dans la ville de Bambari.
A Bangui, lors d’une patrouille commune avec des unités de police constituées de la MINUSCA le 26 septembre, l’arrestation d’individus armés de grenades a soulevé un début d’émeutes et de prises à partie dans la région de PK5, auxquelles la force a mis fin en ripostant. En fin de journée, les forces de sécurité intérieures appuyées par la force Sangaris ont arrêté des groupes armés qui progressaient dans le même secteur et incendiaient des maisons en réaction à des actes de brigandage. Ces incidents sont restés sans suite et ont montré, par leur manque d’ampleur et leur rapide cloisonnement, la bonne réactivité des forces de sécurité centrafricaines et le peu de soutien de la population à ces groupes armés.
A Bambari, la force Sangaris ainsi que la MINUSCA ont été prises à partie le 1er octobre par des groupes lourdement armés qui cherchaient à attaquer le camp de l’ONU. Dans le même temps, la force Sangaris a dû s’interposer en protection de la population au Sud de la ville, alors qu’un autre groupe armé la menaçait. L’action combinée des forces Sangaris et de la MINUSCA ont contraint ces différents groupes à se replier. Dans leur retrait, ces derniers ont pillé deux sites d’organisations non gouvernementales qui apportent des soins sur le camp de réfugiés. Le calme a été rétabli dans la zone.
Cette tension illustre la fragilité de la situation dans l’Est du pays, liée à la fois à des conflits interconfessionnels, à des tensions au sein du mouvement ex-Séléka, et à l’imbrication de différentes communautés. Cette situation a amené la force Sangaris à engager une ré-articulation de son dispositif, dont le centre de gravité sera progressivement ramené l’Est du pays ainsi que dans le couloir central.
Dans l’ensemble du pays, la force Sangaris poursuit son action en appui de la MINUSCA et des forces de sécurité intérieures (FSI).
La force de l’ONU poursuit sa montée en puissance : des forces burundaises ont ainsi rejoint Sibut le 26 septembre et le dispositif congolais à Boda devrait être rapidement renforcé, ouvrant la perspective d’un désengagement de la force Sangaris à Boda dans les jours à venir. Dans l’Ouest, la force Sangaris prépare également son désengagement de Bossangoa.
Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense